Face à la crise, les Américains préfèrent réduire leur budget alimentation que se passer de Netflix, Spotify ou Amazon Prime

Même si la crise énergétique qui touche les États-Unis est sans commune mesure avec celle qui frappe actuellement l’Europe, les Américains sont également affectés par l’inflation et les craintes de récession. Bon nombre d’entre eux envisagent de réduire leurs dépenses, s’ils ne l’ont pas déjà fait. Mais les domaines dans lesquels ils sont prêts à faire des économies ont de quoi surprendre. Ou pas, finalement.

D’après un sondage publié cette semaine par le National Research Group, 66% des Américains s’attendent à bientôt devoir réduire leurs dépenses régulières à cause de l’inflation.

Lorsqu’on leur a demandé dans quel domaine ils avaient déjà commencé à faire des économies ces six derniers mois, 45% des répondants ont indiqué qu’ils allaient moins souvent au restaurant. C’est la réponse qui est revenue le plus souvent. Juste derrière, à 44%, on retrouve, et c’est déjà plus étonnant, les magasins d’alimentation. Le podium est complété par une autre dépense liée à la nourriture : les plats livrés à domicile et à emporter.

Viennent ensuite les dépenses en matière d’habillement (vêtements, chaussures et accessoires), les abonnements en tout genre (on y reviendra plus bas), le carburant, les sorties (cinéma, concerts, matchs, etc) et les voyages.

Tout en bas du tableau, on retrouve les abonnements à des services de TV et de films en streaming (18%) et les abonnements à des services de musique en streaming (10%). Voilà donc les deux domaines où les Américains seraient les moins susceptibles à consentir à des efforts financiers.

Pas touche à Netflix, Spotify and co

Dans son rapport, le National Research Group fournit également des données uniquement centrées sur les abonnements, dans une multitude de domaines. Il en ressort que moins d’un Américain sur quatre est prêt à annuler son abonnement à Amazon Prime ou à ses services de TV/film en streaming (Netflix, Disney+, etc). Même chose pour la musique en streaming : seuls 26% des sondés ont confié envisager de s’en passer.

Dans de tout autres domaines, les abonnements à des systèmes de sécurité domestique et à des services de stockage en ligne ont encore de beaux jours devant eux. Peu sont les sondés qui pensent à payer moins pour ceux-ci.

En revanche, il apparaît que les applications de rencontre sont les plus susceptibles de subir les pots cassés de la crise économique. 76% des répondants ont indiqué qu’ils pourraient mettre un terme à leur abonnement à l’avenir. Les applications de développement personnel (66%) et les abonnements aux boxes beauté/mode (61/60%) sont également en fâcheuse posture.

On rappellera que Disney+ instaurera une hausse (historique) de ses prix dans deux mois outre-Atlantique. Et que le patron de Disney a déjà annoncé qu’elle serait plus que probablement suivie d‘autres augmentations. Netflix, qui a un peu perdu de sa superbe cette année, a déjà procédé de la même manière dans un passé très récent. Ces mastodontes du streaming auraient tort de s’en priver : la fidélité de leurs abonnés semble plus solide que jamais.

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