Face à la crise énergétique européenne, la Suisse prévoit de nouvelles centrales hydroélectriques

Plusieurs pays européens cherchent une réponse à la crise énergétique actuelle en Europe. Certains pays cherchent à développer l’énergie nucléaire, tandis que d’autres se tournent vers l’étranger pour augmenter leurs importations. La Suisse adopte une approche différente : elle veut davantage de centrales hydroélectriques, afin d’être (encore plus) indépendante de l’Union européenne en termes de consommation. Sa géographie le lui permet.

L’énergie hydroélectrique n’est pas une nouveauté en Suisse. Déjà, 57 % de toute l’électricité consommée dans le pays provient de 677 centrales hydroélectriques, ce qui place la Confédération Helvétique au quatrième rang européen. Cependant, même la Suisse n’est pas épargnée par les coûts élevés de l’énergie ; en octobre, elle a averti les grands consommateurs d’utiliser l’énergie avec parcimonie afin d’éviter les pannes d’électricité en hiver.

Gornerli

La sobriété seule ne suffit pas. Le pays opte donc également pour la construction de nouvelles centrales hydroélectriques. Les réservoirs d’eau présents dans les Alpes peuvent être utilisés pour actionner des turbines, produisant ainsi une énergie neutre sur le plan climatique.

Pour cela, le gouvernement suisse envisage de construire le barrage de Gornerli : il serait haut de 85 mètres et large de 285 mètres, pour un coût de 240 millions d’euros. Le barrage proposé serait construit juste à côté du village de ski de Zermatt, qui est surplombé par le célèbre Cervin. La centrale hydroélectrique serait en mesure d’alimenter environ 150 000 foyers en électricité.

Bien que le barrage ne soit pas plus grand que les centrales hydroélectriques existantes dans le pays, on s’attend à une opposition des groupes environnementaux : le barrage serait situé dans une réserve naturelle et aurait un impact important sur l’environnement.

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