Web Analytics

Alors que le premier F-35 n’a pas encore été livré, un groupe de travail au sein de la défense est déjà en train de se pencher sur l’élaboration de son successeur. Et cela coûtera de l’argent

Alors que le premier F-35 n’a pas encore été livré, un groupe de travail au sein de la défense est déjà en train de se pencher sur l’élaboration de son successeur. Et cela coûtera de l’argent
Getty Images

Depuis quelque temps, la Belgique se rapproche de la France pour rejoindre le programme SCAF. Ce dernier devrait devenir le chasseur du futur et pourrait succéder au F-35.

Dans l’actualité : Le premier F-35 n’est pas encore arrivé que l’on s’intéresse déjà à son successeur.

  • Lockheed Martin travaille actuellement, dans son usine de Fort Worth, au Texas, sur les premiers chasseurs F-35 destinés à la Composante aérienne belge. Les premiers appareils devraient être livrés cette année, mais resteront stationnés aux États-Unis : les pilotes belges y recevront leur formation, et d’ici 2025, ils seront transférés à la base aérienne de Florennes.
  • Avant même que le premier avion ne sorte des chaînes de montage, un successeur est déjà envisagé. Et c’est remarquable, vu les réticences que le dossier F-35 suscitait à l’époque, surtout à gauche. Cependant, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) semble cette fois-ci avoir les yeux rivés sur la France. Celle-ci travaille avec l’Espagne et l’Allemagne au développement du « Système de Combat Aérien du Futur », également connu sous le nom de SCAF. « Il y a une forte volonté politique de rejoindre le programme SCAF », expliquait fin janvier le chef d’état-major Michel Hofman. Les Britanniques, ainsi que l’Italie et le Japon, travaillent également sur leur propre avion, baptisé Tempest.

L’essentiel : il semble maintenant que Dedonder veuille aller plus loin que l’achat de l’avion :

  • Le Royal Higher Institute of Defence lance un groupe de travail, baptisé « Next Generation Combat Aircraft Technologies », réunissant des acteurs clés de l’industrie belge de la défense. D’ici le mois de juin, le groupe de travail devrait émettre des avis sur les possibilités de participer au développement de l’avion.
  • Le groupe de travail s’inscrit dans le DIRS (Defence, Industry and Research Strategy), qui vise à façonner la recherche et développement au sein de la Défense. Pas moins de 1,8 million d’euros de la cagnotte de la Défense ont été alloués à ce DIRS ; une somme substantielle qui, selon les critiques, aurait pu être mieux utilisée pour renforcer les capacités actuelles des forces armées.
  • En même temps, il semble également prématuré de commencer à envisager un successeur au F-35 à ce stade : l’avion a été conçu pour pouvoir voler 8.000 heures ; l’armée belge vise une durée de vol annuelle de 240 à 270 heures par avion : les premiers F-35, qui seront mis en service avant la fin de cette année, pourraient donc rester en service jusqu’en 2056. Mais le ministre PS ne veut manifestement pas rater le coche avec les Français, même si cela lui coûtera cher.

(JM)

Plus d'articles Premium
Plus