Elon Musk menace de poursuivre en diffamation la… Ligue anti-diffamation pour son impact sur sa plateforme X

C’est ce qu’on appelle l’arroseur arrosé : la Ligue américaine anti-diffamation pourrait devoir répondre d’un futur procès intenté par Elon Musk, qui l’accuse d’être à l’origine de la chute des revenus publicitaires de X, anciennement connu sous le nom de Twitter.

Dans l’actu : Les revenus publicitaires de la plateforme X sont toujours en baisse de 60% depuis son rachat par Elon Musk à l’automne 2022, a déclaré le milliardaire lundi, « principalement en raison de la pression exercée par la Ligue anti-diffamation (ADL) sur les annonceurs« , selon lui.

  • L’homme d’affaires affirme ne pas avoir d’autre choix que de poursuivre cette organisation en justice. « Pour rétablir la réputation de notre plateforme en ce qui concerne l’antisémitisme, il semble que nous n’ayons d’autre choix que d’intenter une action en diffamation contre la Ligue anti-diffamation… quelle ironie ! », a-t-il indiqué sur X.
  • « En leur donnant le bénéfice du doute maximal, je ne vois aucun scénario où ils sont responsables de moins de 10 % de la destruction de valeur, soit environ 4 milliards de dollars« , a-t-il estimé.
  • En réponse à un internaute pointant que l’ADL a déjà reçu une amende de 10,5 millions de dollars pour un autre cas de diffamation, Elon Musk répond même que dans le cas de X, « ils pourraient potentiellement être responsables de la destruction de la moitié de la valeur de l’entreprise, soit environ 22 milliards de dollars« .

De quoi parle-t-on ? Les arguments d’Elon Musk dans cette affaire sont assez limpides.

  • Selon lui, depuis qu’il a acquis X l’année dernière pour 44 milliards de dollars, l’organisation à but non lucratif a tenté de la discréditer en portant de « fausses » accusations d’antisémitisme à l’encontre de la plateforme et de l’homme d’affaires.
    • Pourtant, plusieurs chercheurs ont souligné une hausse des discours de haine sur la plateforme depuis l’arrivée de Musk, y compris l’ALD, comme l’a rapporté Bloomberg.
    • L’ADL avait ainsi précédemment déclaré que les signalements de harcèlement et de contenu extrémiste sur la plateforme ont augmenté depuis que Musk en a pris le contrôle. Selon un porte-parole de l’organisation, son récent déferlement de publications hostiles à l’organisation est le résultat d’une campagne en ligne orchestrée par des groupes haineux, qui semblaient « manifestement contrariés » d’une rencontre en mars entre l’ADL et la direction de X.
    • Et la réponse de l’organisation aux posts de Musk ne s’est pas fait attendre lundi : « L’ADL n’est pas surprise, mais elle ne se laisse pas détourner par le fait que des antisémites, des suprémacistes blancs, des théoriciens du complot et d’autres trolls ont lancé une attaque coordonnée contre notre organisation« , a déclaré le porte-parole. « Ce genre de chose n’est pas nouveau. »
  • Le milliardaire a également souligné que si ces accusations persistaient, une action en justice pourrait être envisagée comme l’une des mesures possibles. « Il serait agréable de voir les chiffres rebondir« , a-t-il ajouté dans un autre message, tout en ajoutant que la plateforme n’en a pas besoin pour survivre.
  • Musk a précisé qu’il soutenait « la liberté d’expression » (ses détracteurs lui reprochent d’ailleurs de donner la parole à tout et n’importe quoi, y compris l’alt-right), tout en étant fermement opposé à « toute forme » d’antisémitisme.

Si le milliardaire décide d’aller au bout de son idée, ce ne serait pas la première fois qu’il intente un procès pour de tels motifs : en août, l’entreprise X a déposé une plainte contre le Center for Countering Digital Hate, au titre également que celui-ci aurait diffusé de « fausses » allégations concernant une multiplication des discours de haine sur la plateforme depuis la prise en main d’Elon Musk.

Plus