Egbert Lachaert est parvenu à réunir les présidents des partis ‘Vivaldi’

Dans l’optique de former une coalition ‘Vivaldi’, l’informateur Egbert Lachaert (Open VLD) a réuni dimanche soir les présidents socialistes, libéraux, écologistes et du CD&V.

Il est clairement trop tôt pour parler de véritables négociations, tout au plus s’agissait-il d’une réunion d’information. Mais la rencontre constitue toutefois un petit tour de force à mettre au crédit d’Egbert Lachaert: jamais depuis les élections de mai 2019, les présidents de partis à même de former une majorité n’avaient été réunis, officiellement du moins.

Pour tenter de mener à bien sa piste privilégiée, le libéral flamand planche toujours sur une note de base plus complète qui doit être envoyée prochainement aux partis concernés.

Mais pour en arriver à des négociations en bonne et due forme, plusieurs points devront être réglés préalablement:

  • Le CD&V n’entend, semble-t-il, toujours pas lâcher la N-VA sous le prétexte que sans le parti de Bart De Wever, il n’est pas possible de former une majorité au sein du groupe linguistique néerlandophone à la Chambre. Les chrétiens-démocrates ont par ailleurs prévu de se réunir en bureau politique dans la matinée.
  • Socialistes et libéraux devront rapprocher leurs positions, pour le moment très éloignées, sur de nombreux sujets. Pensions, soins de santé, fiscalité… Les points de discorde ne manquent pas.
  • La question d’une éventuelle participation du cdH devra également être tranchée à un moment donné. Le parti de Maxime Prévot ne serait pas contre une participation, mais l’absence de ce dernier à la réunion de dimanche soir prouve que la décision est loin d’être actée. Egbert Lachaert avait toutefois rencontré l’homme fort du cdH plus tôt dans la journée. Une participation des humanistes aurait l’avantage d’élargir un peu plus la majorité d’une éventuelle coalition ‘Vivadi’, mais cela devrait se faire au prix d’un déséquilibre encore plus marqué entre Flamands et francophones.

Egbert Lachaert doit remettre un nouveau rapport au roi vendredi prochain, avant de ‘passer à l’étape suivante’, a-t-il dit espérer vendredi dernier.

Pas de fumée blanche

Réuni ce lundi en bureau politique, le CD&V n’est pas encore prêt à rejoindre l’attelage. Son président, Joachim Coens, l’a fait savoir cet après-midi. Pour lui, cette réunion était ‘informative’ et n’engageait à rien. Il a ‘écouté attentivement’ tout en montrant encore certaines ‘préoccupations sur le contenu’.

Comme nous vous l’expliquions précédemment, ce sont les volets éthique et institutionnel qui sont au centre des intérêts des démocrates-chrétiens. Mais certaines de leurs revendications (dépénalisation IVG, réforme institutionnelle trop appuyée) pourraient bloquer certains partis autour de la table. Rappelons toutefois qu’aucun changement majeur d’ordre institutionnel ne peut intervenir avant de nouvelles élections et la dissolution du Parlement. Motif d’espoir pour la Vivaldi, le président du CD&V s’est demandé ‘comment allons-nous faire rayonner le positivisme?’ autour de cette coalition, sous-entendant qu’il l’envisage sérieusement.

Ce weekend, l’ancien Premier ministre Yves Leterme a plaidé pour que le CD&V intègre la Vivaldi, à la condition que son parti reçoive le rôle de Premier ministre.

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