Test – Dreame L10 Ultra : un aspirateur-robot haut de gamme tout-en-un efficace et (plus) accessible

Comme dit l’adage : on n’arrête pas le progrès. Et cela vaut aussi en matière d’aspirateurs-robots. Dreame nous le prouve avec son L10 Ultra, un modèle très similaire à son grand frère ultra haut de gamme, le L10s Ultra, à quelques différences près, sans qu’il ait à en rougir.

Élégant, malgré ses dimensions

Accompagné de sa station de recharge, l’aspirateur-robot L10 Ultra signé par le spécialiste chinois des appareils de ménages Dreame – qui fait partie de Xiaomi depuis 2017 – se propose de décharger ses propriétaires de nombreuses tâches ménagères.

Malgré ses dimensions, la station de charge du Dreame L10 ultra est sobre et élégant. Crédit : Jennifer Mertens

L’appareil n’est en effet pas qu’un simple aspirateur-robot puisqu’il peut également nettoyer le sol à l’eau (et au savon), mais ce n’est pas tout. Grâce à sa station de charge automatisée, le vidage du sac à poussière, le remplacement de l’eau de son réservoir ou encore le séchage des serpillères rotatives se fait sans aucune intervention humaine.

Dreame a une nouvelle fois opté pour la sobriété pour son appareil. Et ce n’est pas une mauvaise chose, étant donné les dimensions de sa station de recharge. Car si cette dernière présente un design à la fois moderne et épuré, il ne faut pas oublier qu’elle mesure 48,3 cm de haut, 40,3 cm de large et d’épaisseur. Autrement dit, elle est imposante.

Fort heureusement, elle se glisse assez facilement dans un coin, grâce à son form-factor, et s’intègre dans toute sorte d’intérieurs, du moins, au bout d’un moment.

Le robot en lui-même reprend évidemment les codes de sa station de charge, à savoir sobriété et élégance. Pas de chichi sur l’appareil puisqu’il ne présente que trois boutons : allumage, retour maison et nettoyage localisé.

L’aspirateur-robot, aussi, est sobre et élégant. Crédit : Jennifer Mertens

Prise en main aisée

Démarrer avec le L10 Ultra est un vrai jeu d’enfant. L’application dédiée est en effet très bien pensée et permet une prise en main très simple et rapide de l’appareil. Cette dernière propose plusieurs options très intéressantes, dont l’intensité d’inspiration et de nettoyage, mais aussi la possibilité de programmer des séquences ou encore de gérer la cartographie des différentes pièces de la maison.

Il est en effet possible de faire aller le robot à l’étage, dans les chambres par exemple. Dans ce cas, une intervention humaine sera nécessaire s’il y a des escaliers.

Autonome, l’engin pourra fonctionner même s’il ne peut retourner à sa station de charge. Dans ce cas, il terminera sa session là où il l’a commencée. Attention toutefois à l’encadrer lors de sa première navigation, histoire qu’il ne s’aventure pas dans les escaliers.

Dans notre cas, il a détecté le vide, mais la forme des escaliers a fait qu’il est resté un peu bloqué. Nous avons donc dû le remettre dans le droit chemin. Une fois le tracé de l’étage fait, ce problème était de l’histoire ancienne.

Mais l’utilité de l’app va plus loin puisqu’il est possible de fusionner les cartes, de choisir une zone précise à nettoyer ou encore de délimiter un espace interdit. Elle fournit également des informations essentielles sur les différents composants de l’appareil, notamment sur la durée de vie des filtres, de la brosse, etc.

Autrement dit, le champ des possibilités de l’aspirateur-robot s’avère très large depuis l’app.

Efficacité améliorable

Le Dream L10 Ultra propose bien évidemment des programmes de sessions de nettoyage durant la journée, la nuit ou de manière hebdomadaire. L’idée est bien sûr de délester le plus possible ses propriétaires de toute préoccupation ménagère.

Alors certes, l’aspirateur-robot remplit parfaitement son rôle à ce niveau, mais il ne faudra pas être pressé, car le processus d’aspiration prend en réalité un certain temps, et ce, même avec le mode « léger ». Un mal pour un bien puisque cela est surtout lié au fait que l’appareil passe consciencieusement partout – ou du moins, là où il peut.

Même constat pour le nettoyage, sauf qu’ici, le processus prend encore plus de temps en raison de la faible capacité de stockage de l’appareil (80 ml). Celui-ci devra régulièrement faire des allers-retours vers sa station de charge pour se ravitailler, augmentant ainsi le temps de nettoyage.

Ses serpillères auto-nettoyantes peuvent se relever si besoin pour ne pas remouiller le sol, lorsque l’appareil retourne à sa base. Crédit : Jennifer Mertens

Il ne faudra pas négliger le temps de préparation de la zone de nettoyage. Pour optimiser le passage du L10 Ultra, il faut en effet lui dégager le terrain. De cette manière, il pourra nettoyer plus de surface. On pensera donc à dégager tout ce qui pourrait le gêner dans sa course, à ramasser ce qui traine sur le sol et à bouger certains meubles.

Bon rapport qualité/prix

Car contrairement à son grand-frère, le L10s Ultra, cet appareil ne profite pas de l’intelligence artificielle ni d’un télémètre laser ou encore d’une caméra RVB. Des composants plus perfectionnés qui ont évidemment des conséquences sur le prix.

Ici, avec le L10 Ultra, on se contente d’un capteur infrarouge. Ce dernier est capable de repérer les obstacles importants, notamment des meubles, et de les contourner grâce à la navigation LiDAR, mais pas forcément de petits objets. Il se peut donc qu’il se prenne les pinceaux dans des câbles fins, comme des chargeurs de téléphone.

L’aspirateur-robot n’est en réalité pas capable de détecter les crasses sur le sol. Il se contente juste de passer là où il doit le faire, mais c’est tout. Dans les faits, le résultat est souvent très satisfaisant, tant pour l’aspiration – avec une puissance de 5.300 Pa –  que pour le nettoyage, mais il arrive qu’il passe à côté de miettes. La faute à sa propre brosse rotative qui peut les éjecter là où il est déjà passé…

Une fois sa besogne accomplie, l’appareil retournera à sa station – avec parfois un peu de mal, mais il est assez grand pour se débrouiller – et procédera à un autonettoyage si besoin, ainsi qu’au séchage des serpillères. Le tout sans aide extérieure.

Des étapes qui s’avèrent un peu bruyantes, mais qui ne durent pas longtemps.

L’appareil est fourni avec plusieurs accessoires, dont une brosse pour nettoyer la station de charge. Des crasses peuvent en effet stagner dans celle-ci, comme on peut le voir sur la photo. Crédit : Jennifer Mertens
Points fortsPoints faibles
– Efficacité dans l’ensemble
– Prise en main aisée et rapide
– L’automatisation poussée à l’extrême
– Le champ des possibles (mode de nettoyage,
programmation, délimitation des zones, etc.)
– L’absence de caméra
– S’emmêle facilement avec les câbles
– Quelques soucis pour rentrer à sa base
– Parfois un peu bruyant

Conclusion

Moins premium que son grand-frère (plus onéreux), le Dreame L10 Ultra se révèle particulièrement efficace en matière d’aspiration et de nettoyage, et ce, sans que presque aucune intervention humaine ne soit nécessaire. L’appareil se débrouille parfaitement tout seul pour cartographier, aspirer et nettoyer une pièce, mais aussi pour retourner à sa station de charge, vider son sac à poussière (3L), remplacer son eau (2,7L d’eau propre et 2,4 L eau sale), s’autonettoyer et faire sécher ses serpillères. Une vraie fée du ménage, même si elle peut parfois éprouver l’une ou l’autre difficulté – pensez à ranger les pièces en prévision de son passage, notamment les câbles. La prise en main de l’appareil et son paramétrage est un vrai jeu d’enfant. Le L10 Ultra offre une expérience haut de gamme très convaincante qui rivalise avec certains appareils plus haut de gamme encore, à un prix plus abordable (environ 900 ).

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