Plafond des prix

17 États membres de l’Union européenne, dont la Belgique et la France, réclament un prix maximum de l’énergie, afin de soutenir les citoyens de leur pays dans la crise énergétique. Plusieurs autres pays, dont l’Allemagne et les Pays-Bas, y sont opposés. La meilleure façon de mettre en œuvre un tel plafonnement des prix est encore à l’étude. Georgieva explique à l’agence espagnole EFE pourquoi ce n’est pas un bon plan.

• La femme forte du FMI prévient que les États membres doivent réfléchir soigneusement aux mesures de soutien afin de s’assurer qu’elles n’engloutissent pas les caisses de l’État. « Est-ce que c’est bien d’aider ? Oui, mais cela doit être correctement ciblé. »
• « Nous disons aux ministres et aux présidents des banques centrales de s’asseoir à une table ensemble, et de travailler ensemble. Car si la politique monétaire tire sur le frein, la politique budgétaire ne doit pas appuyer sur l’accélérateur. Sinon, nous allons vraiment dans la mauvaise direction », continue-t-elle.
  • Le fameux « mini-budget » du Royaume-Uni, fortement critiqué par le FMI, avait provoqué une telle situation.
• Une décision concernant un éventuel plafond des prix ou d’autres mesures pourrait tomber lors du sommet européen du 20 et 21 octobre. Reste à voir si l’avis de la directrice du FMI peut jouer dans la balance. Le plafond des prix est un des sujets où les positions des pays divergent le plus. Pour une taxe des surprofits les pays sont tous d’accord, par exemple.

Des mesures nécessaires

Georgieva a souligné qu’il était nécessaire de prendre des mesures. Il faudrait notamment s’attaquer aux effets de l’inflation élevée et de la crise actuelle du logement et de l’énergie. Ce sont surtout les personnes vulnérables qui doivent être aidées en premier.

« Les prix élevés du gaz nuisent aux ménages et aux entreprises, et il faut réagir. Ce que nous proposons, c’est que les mesures soient très bien ciblées et temporaires. »

Kristalina Georgieva, directrice générale Fonds monétaire international (FMI)

Invitée à donner son avis sur les mesures prises par l’Allemagne et d’autres pays (un paquet de 200 milliards d’euros), la Bulgare a fait ses observations. Elle a souligné que le paquet de mesures prises par l’Allemagne pour aider les citoyens et les entreprises à passer la crise énergétique est substantiel, mais qu’il est réparti sur les trois prochaines années. Concernant le paquet espagnol, trois milliards d’euros pour les 40% de familles les plus pauvres, Georgieva n’a pas fait de commentaire.

(CP)