Un vaccin annoncé comme efficace à plus de 90%, un nouveau président des États-Unis qui valorise la science, la protection du climat, les alliances internationales et une reprise économique qui, selon l’OCDE, s’amorcera plus vite qu’on ne le craignait… Toutes ces choses ont insufflé un certain optimisme dans un monde paralysé par la pandémie de Covid-19.
Une idée intéressante à ce sujet a été exprimée la semaine dernière par le journaliste britannique Martin Wolf, commentateur économique en chef au Financial Times depuis 1996 et un habitué des conférences de Bilderberg.
Comment parvenir à une immunité de groupe ? En payant les gens pour se faire vacciner ?
Dans une opinion publiée dans son journal de prédilection, Wolf préconise de payer la population pour qu’elle se fasse vacciner. Mais cette idée n’est pas nouvelle. En septembre, le New York Times publiait également une proposition similaire de l’économiste du Brookings Institute, Robert Litan, sous le titre ‘Payez les gens pour qu’ils se fassent vacciner’.
‘Comment se débarrasser du Covid-19? En réalisant l’immunité de groupe. Et comment parvenir à l’immunité de groupe? En payant les gens pour qu’ils se fassent vacciner’, tel était le début de l’article.
La proposition de Litan est assez claire. Il prend pour point de départ le scepticisme d’une partie de la population au sujet des vaccins. Par exemple, en France, l’agence nationale de Santé publique a rapporté que seulement 53% des Français demandaient toujours un vaccin contre le Covid-19. Dans la tranche d’âge 25-34 ans, ce chiffre tombe à seulement 33%.
1.000 dollars par personne
‘Ce n’est que lorsque nous donnerons 1.000 dollars aux gens pour se faire vacciner qu’un rétablissement à grande échelle pourra commencer. Plus l’incitation financière à se faire vacciner sera grande, plus les Américains seront nombreux’, a déclaré l’économiste. Selon ses propres termes, cette proposition n’est guère plus que de ‘l’économie des manuels’. Elle peut être rangée dans la même catégorie que les amendes pour les entreprises qui émettent trop de CO2. Un tel stimulus négatif oblige les entreprises à s’autoréguler.
Une telle mesure coûterait 300 milliards de dollars aux États-Unis, mais cela ne devrait pas être un obstacle aujourd’hui, conclut Litan. Cela doit être vu comme un investissement : cet argent sera récupéré plus tard. Par exemple, en imposant une taxe plus élevée sur les émissions de CO2.
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