Le Royaume-Uni a, au début de la pandémie, été fortement critiqué pour sa gestion de la maladie. Le pays a été l’un des derniers d’Europe à imposer des mesures sanitaires strictes. Et pour cause : au départ, le Premier ministre britannique Boris Johnson voulait ‘ignorer le coronavirus’.
Un an après les premiers confinements en Europe, la BBC est revenue sur le début de la pandémie au Royaume-Uni. Et on peut dire que le Covid-19 était loin d’inquiéter le gouvernement britannique. Alors que les premiers cas de coronavirus étaient détectés dans le pays le 31 janvier 2020, le Premier ministre, Boris Johnson déclarait à ses collègues qu’il fallait ‘ignorer la maladie’. Selon lui, une réaction excessive ferait plus de mal que de bien à la population.
Et bien que plusieurs pays européens, dont l’Italie, faisaient à la pire crise sanitaire qu’ils aient connu depuis plusieurs décennies, les autorités britanniques considéraient cela comme de ‘l’hystérie’, selon une source de la BBC. Le chef du gouvernement n’a d’ailleurs pas hésité à se rendre dans un hôpital et à serrer les mains des patients, sans se préoccuper du virus. Fin mars, il est tombé gravement malade et a dû prendre de longues semaines de repos pour se remettre du coronavirus.
Immunité collective
Le Royaume-Uni a d’ailleurs été l’un des premiers pays à proposer ‘l’immunité collective’ en Europe. L’idée était qu’un grand nombre de Britanniques attrape ce virus, pour se créer sa propre immunité. Lorsqu’une grande partie de la population aurait eu sa propre immunité naturelle, la population en entier serait protégée et le virus disparaitrait.
Les assistants de Boris Johnson avaient même proposé d’organiser des fêtes où des personnes en bonne santé se rencontreraient, sans aucune mesure sanitaire, afin de tomber malades et de provoquer leur propre immunité.
Mais cette logique pose problème surtout dans les hôpitaux. Le Covid-19 provoque des problèmes respiratoires chez de nombreuses personnes, et pas seulement ceux de plus de 80 ans. Il n’y aurait tout simplement pas assez de lits pour accueillir tous les malades et de nombreuses personnes mouraient.
Triste record
Un an après, le Premier ministre a avoué qu’il aurait dû agir ‘plus fort, plus tôt’. Il explique que c’était une erreur de ne pas confiner plus rapidement. Le Royaume-Uni a lancé son premier confinement le 23 mars 2020, soit 5 après la Belgique et plus d’un mois après l’Italie.
Le Royaume-Uni possède en effet un triste record en Europe : avec plus de 125.000 morts, le pays totalise le plus grand nombre de décès du Covid-19. Aujourd’hui, le pays est cependant premier dans la vaccination, avec 36,6% de la population ayant reçu au moins une dose du vaccin, selon l’indice de Bloomberg. En comparaison, la moyenne de l’Union européenne n’est qu’à 7,9%.
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