David Clarinval (MR) veut imiter la France: ‘Il faut ouvrir les commerces, une question de vie ou de mort’

Le ministre fédéral des indépendants et des PME a plaidé ce matin sur La Première pour la réouverture des commerces non essentiels. La situation actuelle est intenable selon lui ‘tant sur le plan économique que psychologique’ pour les commerçants.

David Clarinval (MR) joue son rôle. Responsable du portefeuille des Indépendants, il veut que le Comité de concertation se penche sur la réouverture des commerces non essentiels.

Hier soir, le président français Emmanuel Macron a annoncé la réouverture de ces commerces ‘dès samedi’ suite à des indicateurs sanitaires plus favorables. Les Pays-Bas et le Luxembourg ont eux gardé leurs commerces ouverts durant cette deuxième vague. ‘Nous ne sommes pas une île’, a réagi le ministre. ‘On sait que les commerces ne sont pas les endroits où il y a une contamination très importante, la situation sanitaire s’est améliorée et il faut aussi que l’on puisse tenir compte de l’impact économique et de l’impact psychologique que cela a sur nos citoyens’, argumente-t-il au micro de Thomas Gadisseux.

Sauf que les indicateurs ne sont pas ce qu’ils étaient le 6 mai dernier, lorsque les autorités ont entamé le déconfinement de la première vague. Les admissions dans les hôpitaux sont trois fois plus nombreuses, et le nombre de lits occupés est deux fois plus important.

Pour l’heure, quoi qu’en pense le ministre, la réouverture des commerces non essentiels n’est pas sur la table du gouvernement. Le Comité de concertation de vendredi devrait principalement tourner autour des explications du nouveau baromètre.

La décision de la France pourra-t-elle changer la donne ? Un calendrier avec des objectifs chiffrés pourrait être envisagé, histoire de donner une perspective aux citoyens. Ce qui a trop rarement été fait par le passé.

Toujours du côté du MR, le président des libéraux Georges-Louis Bouchez a appuyé les propos de son ministre sur les réseaux sociaux. Certains socialistes accusent les libéraux de semer la zizanie dans la majorité Vivaldi pour se donner le bon rôle auprès des commerçants.

Sur rendez-vous

Le secteur plaide lui à tout le moins pour une réouverture sur rendez-vous. ‘C’est la solution idéale, avec 20 à 30 clients par jour, nous pourrions faire des journées normales’, estime un commerçant interrogé par La Libre.

Dans l’état actuel des choses, les commerces doivent fermer leurs portes jusqu’au 15 décembre avec une évaluation le 1er décembre prochain.

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