Principaux renseignements
- La croissance économique de l’Allemagne devrait être la plus faible des pays développés en 2024.
- L’OCDE prévoit une augmentation du produit intérieur brut de seulement 0,7 pour cent, ce qui est nettement inférieur aux 1,1 pour cent prévus en mai.
- Plusieurs facteurs contribuent à ce ralentissement économique en Allemagne, notamment la faiblesse de la production et la concurrence des produits chinois.
Le ralentissement économique de l’Allemagne
Selon l‘Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la croissance économique de l’Allemagne devrait être la plus faible des pays développés en 2024. L’OCDE prévoit une augmentation du produit intérieur brut de seulement 0,7 pour cent, soit nettement moins que les 1,1 pour cent prévus en mai. Ces résultats médiocres placent l’Allemagne en bas du classement de l’OCDE d’ici à 2025.
Comparaison des performances de la zone euro
En revanche, la zone euro dans son ensemble devrait croître presque deux fois plus vite que l’Allemagne, avec une expansion prévue de 1,3 pour cent. Les États-Unis devraient connaître une croissance encore plus rapide, atteignant 2,4 pour cent. Pour 2023, l’OCDE prévoit une stagnation de l’économie allemande, à la traîne de la plupart des autres pays européens, à l’exception de l’Autriche, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Finlande et de l’Irlande. Un taux de croissance plus robuste de 1,2 pour cent n’est pas attendu avant 2026.
Facteurs contribuant au ralentissement économique
Plusieurs facteurs contribuent à ce ralentissement économique en Allemagne. L’OCDE souligne la faiblesse de la production, qui découle notamment de l’atonie de la demande d’exportations en provenance de Chine, ce qui affecte lourdement le secteur industriel allemand en raison de ses liens commerciaux étendus avec l’économie chinoise. La concurrence des produits chinois représente un défi important pour les fabricants allemands, en particulier dans l’industrie automobile. En outre, la production dans les industries à forte consommation d’énergie reste nettement inférieure aux niveaux d’avant la guerre en Ukraine.
Politique budgétaire et croissance économique
En outre, l’OCDE attribue la croissance relativement lente de l’Allemagne à une politique budgétaire plus restrictive que celle des autres pays de la zone euro. Le rétablissement du frein à l’endettement et l’arrêt de la Cour constitutionnelle allemande limitant l’utilisation des fonds spéciaux pour les dépenses ont conduit à une réduction substantielle des dépenses publiques en 2024. Bien que cela ait contribué à une baisse récente de l’inflation, cela a également entravé la croissance économique.
Incertitude et hésitation en matière d’investissement
L’absence de budget fédéral pour 2025 en raison du blocage du gouvernement de coalition Ampel ajoute à l’incertitude des entreprises et des ménages. L’OCDE exhorte les décideurs politiques à donner la priorité à la certitude en matière de planification pour atteindre les objectifs climatiques. Revenir sur des décisions prises antérieurement, comme celles concernant la transition vers la mobilité électrique, crée de l’instabilité et entrave l’investissement.
Prioriser la flexibilité financière
Pour parvenir à la flexibilité financière, l’OCDE suggère d’éliminer les allégements fiscaux nuisibles à l’environnement et ayant des effets de distorsion, notamment le privilège de l’allocation automobile, les subventions au diesel et les exonérations de droits de succession. Cette mesure devrait s’accompagner d’une réforme du frein à l’endettement afin d’accroître la marge de manœuvre pour les investissements nets.
Numérisation de l’administration publique
L’OCDE souligne également que la numérisation de l’administration publique recèle un potentiel important de réduction des charges administratives pesant sur les entreprises et les consommateurs.
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