Coronavirus: le baromètre arrivera (enfin) vendredi, mais sous une forme nettement simplifiée

Le tant attendu baromètre, qui indique à quel moment nous pouvons relâcher la pression et à quel moment il faut resserrer la vis, devrait être présenté ce vendredi. Cela faisait des semaines qu’il était annoncé. Finalement, il ressemblera à un bouton ‘on/off’.

Le baromètre ne comportera que deux phases, indique De Standaard. Si la situation est bonne, les mesures seront assouplies. Si ça va mal, elles seront resserrées. Évidemment, c’est déjà la façon dont on fonctionne depuis le début de la crise. Mais la différence, c’est que des chiffres seront liés à ce baromètre. Et que ceux-ci seront connus des citoyens. La principale préoccupation du gouvernement est donc la transparence.

Au départ, l’intention était de travailler avec différentes phases, en suivant l’exemple de l’Irlande. En se basant sur le nombre de contaminations ou d’hospitalisations il aurait été possible d’obtenir un peu plus de souplesse ou un peu plus de rigueur. Le baromètre irlandais, par exemple, comportait cinq phases, amenant chacune à des durcissements progressifs.

‘Le temps est une donnée essentielle’

Mais les virologues ont davantage confiance dans le système qui est désormais sur la table. ‘Travailler avec un trop grand nombre d’étapes intermédiaires est dangereux’, estime Steven Van Gucht. ‘Si vous prenez des demi-mesures et qu’elles s’avèrent inefficaces deux semaines plus tard, vous perdez beaucoup de leviers. Dans une épidémie comme celle du Covid-19, le temps est crucial’, explique-t-il au Standaard.

Les experts irlandais sont du même avis. Quand la deuxième vague a commencé à se présenter, ils ont plaidé en faveur d’un passage immédiat de la phase 2 à la phase 5. Mais ils n’ont pas été écoutés. Finalement, le gouvernement irlandais est passé à la phase 3, avant d’opter pour un passage à la phase 5 avec un confinement généralisé. Depuis, l’Irlande est l’un des pays où les contaminations sont les plus faibles. Le lockdown prend fin le 1er décembre.

Si l’ancienne version du baromètre belge avait été introduite, elle aurait plus que probablement mené à un relâchement des mesures. Or, tout le monde s’accorde à dire qu’il est encore trop tôt pour cela. Ce qui explique pourquoi le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (sp.a) n’a jamais été un grand fan du baromètre. Il est d’ailleurs toujours très attentif pour veiller à ce que sa nouvelle formule soit réellement bénéfique à la gestion de la crise.

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