Les Britanniques envisagent de fournir à l’Ukraine des chars d’assaut à la pointe de la technologie

Le Royaume-Uni envisagerait depuis plusieurs semaines de fournir à l’Ukraine dix chars Challenger 2, soit suffisamment pour équiper un escadron entier. Entretemps, un ancien général a demandé au gouvernement de fournir également des véhicules blindés supplémentaires.

Pourquoi est-ce important ?

Ces dernières semaines, plusieurs pays occidentaux ont intensifié leurs livraisons d'armes à l'Ukraine. Les États-Unis, la France et l'Allemagne ont déjà livré de nouveaux véhicules blindés de fabrication occidentale. Le Royaume-Uni ne peut pas rester à la traîne, et pourrait même vouloir prendre l'initiative en fournissant de véritables chars de bataille.

Dans l’actualité : Le gouvernement britannique veut envoyer des chars modernes de conception nationale en Ukraine selon Sky News.

  • Selon une source ayant connaissance du dossier, le gouvernement britannique discute depuis plusieurs semaines de la fourniture de dix chars Challenger 2. Ces véhicules ont été développés dans les années 1980 et ont déjà servi en Bosnie, au Kosovo et en Irak, entre autres. Ils font partie des chars les plus modernes actuellement en service. L’armée britannique dispose de plus de 200 chars Challenger 2 en service.
  • Cette livraison serait une grande nouvelle pour l’Ukraine, qui demande des chars occidentaux depuis des mois. Jusqu’à présent, elle recevait principalement des chars soviétiques souvent anciens des pays d’Europe de l’Est, qui recevaient en retour des chars Leopard 2 et des véhicules blindés Marder de l’Allemagne pour compenser les dons.
  • Cette décision, qui reste pour l’instant en suspens, pourrait également inciter d’autres pays à fournir des chars. Les Ukrainiens ne seraient que trop heureux de recevoir des Leclerc français, des Leopard allemands ou des M1 Abrams américains.
  • Une source du journal britannique doute que les chars eux-mêmes puissent faire la différence au front. Mais cette livraison pourrait briser un plafond de verre, amenant d’autres pays à fournir également de véritables chars.
  • Le général Richard Dannatt, qui a été le commandant en chef de l’armée britannique entre 2006 et 2009, a également demandé au gouvernement de fournir des véhicules de combat d’infanterie FV510 Warrior. L’armée britannique en aurait plus de 700 en stock.

Plusieurs pays européens et les États-Unis ont déjà promis des véhicules blindés modernes la semaine dernière.

  • Mercredi dernier, le président français Emmanuel Macron a eu une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Par la suite, il a été annoncé que le pays fournirait des blindés AMX-10 RC et des véhicules de transport de troupes Bastion.
  • Le même jour, le président américain Joe Biden a confirmé que son pays fournirait 50 véhicules blindés M2A2 Bradley. Au total, les États-Unis se sont engagés à verser 3 milliards de dollars supplémentaires ce week-end. Outre les Bradley, l’armée américaine fournira 288 autres véhicules blindés, des obusiers et des missiles anti-aériens Sea Sparrow.
  • L’Allemagne a rapidement suivi le mouvement : vendredi, le chancelier Olaf Scholz a promis de livrer 40 véhicules blindés Marder au premier trimestre 2023. Le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit, a ensuite ajouté que le pays enverrait également un système de défense aérienne Patriot.

MB

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