Ce scarabée ultra-résistant va-t-il permettre de révolutionner les matériaux du futur?

Une équipe de scientifiques américains s’est intéressée au coléoptère cuirassé (Phloeodes diabolicus). Il faut dire que le petit insecte a une capacité étonnante: il peut supporter l’équivalent de 39.000 fois son poids !

Des chercheurs de l’Université Purdue et de l’Université de Californie ont récemment publié dans la revue Nature une étude consacrée au coléoptère cuirassé et à ses étonnantes capacités.

L’insecte est en effet capable de supporter une charge équivalente à 39.000 fois son propre poids. Pour un homme de 70 kilos, cela reviendrait à encaisser une masse de 2.730 tonnes…

Le secret de cette résistance hors du commun réside dans la structure de sa cuirasse. Celle-ci est constituée d’une superposition de couches, un peu à l’image d’un puzzle. Au fil de l’évolution, les élytres avant de l’insecte auraient fini par fusionner en un exosquelette résistant, à même de la protéger des prédateurs. Résultat: face à une contrainte, même gigantesque, l’armure va se fracturer progressivement plutôt que se briser d’un seul coup.

Applications

Cette ultra-résistance intéresse évidemment au plus haut point les scientifiques, qui y voient de possibles futures applications révolutionnaires, notamment en ce qui concerne les connexions entre divers matériaux comme le plastique et le métal.

  • En architecture,  cette structure si particulière pourrait servir à mettre au point des bâtiments beaucoup plus résistants.
  • En aéronautique, elle pourrait servir à renforcer les connexions entre les différents matériaux qui composent les avions, et ce de manière bien plus efficace que ne le font actuellement les soudures ou les boulons et pour un poids bien inférieur.

Comme les organismes s’adaptent sur des millions d’années à divers environnements et stress, la nature converge parfois vers ce qui est probablement les meilleures conceptions, explique David Kisailus, expert en sciences des matériaux, sur le site américain Axios. L’identification de ces conceptions chez les plantes et les animaux pourrait fournir un ensemble de règles pour la création de nouveaux matériaux, estime-t-il.

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