Dans l’actu : Brian Gu, vice-président de Xpeng, ne voit que 10 survivants au cours de la prochaine décennie.

• Alors que la Chine débarque en Europe, Brian Gu estime que son entreprise devra produire au moins 3 millions de véhicules par an.
  • Pour vous donner un ordre de grandeur, Toyota, premier constructeur au monde, produit 10,5 millions de véhicules par an. Tesla, le leader du marché de l’électrique, 1,3 million.
• Pour ce faire, Xpeng ne peut rester un acteur exclusivement chinois et doit s’exporter. « Près de la moitié de votre volume doit provenir de l’extérieur de la Chine », a déclaré M. Gu dans une interview accordée au Financial Times.
• « D’ici cinq à dix ans, le marché sera beaucoup plus concentré. Je pense que le nombre d’acteurs sera probablement réduit à moins de 10 au niveau mondial », a déclaré M. Gu.

Les détails : les chiffres de Xpeng.

• Xpeng se place sur le même segment que Tesla, mais il reste un petit acteur : 120.000 véhicules vendus en 2022.
• La marque chinoise est présente dans 4 pays européens depuis le début de l’année avec une berline et un SUV : la Norvège, le Danemark, la Suède et les Pays-Bas.
• Xpeng est notamment soutenu par Alibaba et a fait de la conduite autonome l’une de ses priorités.
• Elon Musk, le patron de Tesla, a récemment reconnu que ses plus grands concurrents viennent de Chine : « Ils travaillent le plus dur et le plus intelligemment. »

Le contexte : ralentissement de la croissance et guerre des prix.

• Le secteur des voitures électriques est plus concurrentiel que jamais. Le ralentissement de la demande a été anticipé par Tesla qui a réduit ses prix à plusieurs reprises.
• La raison est simple : vendre plus de voitures moins chères plutôt que moins de voitures plus chères. Tesla peut se le permettre, car ses marges, même en chute, restent beaucoup plus élevées que celles de la concurrence.
• Certains acteurs suivent Tesla, d’autres pas, mais tous sont affectés : le prix de l’occasion et du neuf sont sous pression.
  • Xpeng a suivi le mouvement et a baissé ses prix de 13% sur ses 4 modèles.
• Cette concurrence est renforcée par l’arrivée des constructeurs chinois en Europe où les gros constructeurs sont pris en tenaille par Tesla et les constructeurs chinois.
  • Pour vous donner une idée concrète, BYD, le plus grand constructeur chinois, a présenté sa citadine « Seagull », qui coutera 10.000 euros. C’est deux fois moins cher que la Dacia Spring, la voiture électrique la meilleur marché sur le marché européen.
• En ce qui concerne le marché américain, il est beaucoup plus difficile à pénétrer pour les constructeurs chinois, en raison des tensions entre Washington et Pékin. C’est un problème que les constructeurs chinois devront résoudre, estime M. Gu.