Ce pays asiatique très pauvre n’a eu qu’un seul mort lié au Covid-19: voici 4 leçons que nous pouvons en tirer

Le Bhoutan, en Asie du Sud, est le pays au coefficient de bonheur le plus élevé au monde, mais il est aussi extrêmement pauvre. Et pourtant: plus de 700.000 âmes, pratiquement aucun médecin et pas plus d’une machine pour analyser les tests PCR. Et un seul mort. Quelles leçons pouvons-nous tirer du pays qui semble avoir la ténacité comme slogan national ?

Le Bhoutan est très pauvre. Le nombre de médecins dans le pays le prouve: 337 pour 760.000 personnes. Et seulement un seul spécialiste dans les soins d’urgence. Au début de la pandémie, le Bhoutan disposait d’une seule machine capable de traiter les tests PCR. Pourtant, le pays n’a enregistré qu’un seul mort lié au Covid-19. Comment s’y est-il pris ?

Leçon 1: Soyez prêt

Le Bhoutan dispose d’un centre de crise et d’un centre de l’OMS depuis 2018 et a également déjà investi dans des kits médicaux. Le gouvernement a pensé qu’ils pourraient être utilisés lors de catastrophes naturelles. Les locaux ont fini par servir de centres de dépistage pour les patients atteints de Covid-19. Le Centre de contrôle des maladies a été modernisé, ce qui l’a rendu également prêt pour le Sars-Cov-2.

En 2019, une simulation avait même été effectuée dans un aéroport. La question : que faire si un voyageur s’avère être porteur une grave maladie contagieuse ? Testing et quarantaine étaient au programme. Le Bhoutan, avec son plan d’urgence, était donc préparé à ce qu’il s’est passé en 2020.

Leçon 2 : Gagner du temps en réagissant rapidement

Peu après l’annonce faite par la Chine au sujet d’un nouveau virus pulmonaire, le Bhoutan a tout de suite commencé à mesurer la température des voyageurs dans les aéroports. Cela a permis au virus d’arriver plus lentement dans le pays.

Lorsque l’OMS a imposé une quarantaine de 14 jours, le Bhoutan l’a prolongée à 21 jours. La recherche des contacts a elle aussi été parfaite : après le premier cas positif, les 300 contacts de cette personne ont été retrouvés dans les 6 heures et placés en isolement. En Belgique, on a pédalé dans la semoule.

Leçon 3 : marquer des points avec la prévention

Le Bhoutan dispose d’un vaste système de prévention dans le domaine des soins de santé. Parce qu’ils sont soutenus par la communauté, les soins peuvent être donnés rapidement et à tout le monde. Il s’agit de soins de santé gratuits. Conséquence: personne ne va travailler lorsqu’il est malade et personne n’hésite à aller chez le médecin. Ce système existait déjà: il n’a pas eu besoin d’être mis en œuvre en masse lorsque le Covid-19 est apparu.

Leçon 4 : Assurez-vous que les gens peuvent suivre vos mesures

Le gouvernement du Bhoutan s’est également occupé de ceux qui devaient être isolés ou mis en quarantaine. Des hôtels ont été ouverts, des repas transportés et une assistance psychologique a été fournie à ceux qui étaient seuls. Ce système de solidarité a rendu le respect des mesures beaucoup plus facile. On peut d’ailleurs entendre la même histoire dans d’autres pays qui ont imposé l’isolement obligatoire aux voyageurs entrants.

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