Colonial Pipeline: les stations-services américaines prises d’assaut

Craignant une large pénurie d’essence après l’attaque informatique d’un important réseau d’oléoducs aux Etats-Unis, de nombreux automobilistes se sont rués mardi à la pompe dans certaines zones de la côte est, poussant les autorités à prendre des mesures d’urgence pour faciliter l’approvisionnement et éviter la panique.

Autour des grandes villes de Caroline du Nord, Atlanta, Raleigh et Charlotte, environ 30% des stations étaient à court d’essence mardi soir selon le site spécialisé dans le suivi des prix de l’essence GasBuddy.

Dans l’ensemble de l’Etat, plus de 10% des stations étaient à sec, selon la même source. La situation était aussi tendue en Virginie (8%), Géorgie (6,9%) et Caroline du Sud (4,7%).

‘Un problème d’approvisionnement, pas une pénurie’

Certains conducteurs craignaient de manquer de carburant après la cyberattaque vendredi sur Colonial Pipeline, qui transporte près de 45% des carburants consommés sur la côte est du pays.

L’entreprise s’active depuis à rétablir le service, en rouvrant progressivement certaines lignes de distribution, et espère restaurer l’essentiel de ses activités ‘d’ici la fin de la semaine’.

Confirmant cet objectif, la ministre de l’Energie Jennifer Granholm a assuré mardi qu’il n’y avait ‘pas de raison de faire des réserves de carburant’. C’est un ‘problème d’approvisionnement, pas une pénurie d’essence’, a-t-elle martelé depuis la Maison Blanche.

Bidons d’essence et hausse des prix

Mais ‘les gens regardent les infos et prennent peur’, raconte le gérant d’une station Exxon à Raleigh qui n’a pas souhaité donner son nom. ‘Ils remplissent des bidons d’essence.’

Le coût d’un plein était déjà en forte hausse depuis que l’économie américaine a commencé à rebondir. Le prix moyen dans le pays d’un gallon d’essence (3,79 litres) est monté mardi à 2,99 dollars, son plus haut niveau depuis 2014, selon GasBuddy.

La ministre de l’Energie a assuré que les autorités n’auraient ‘aucune tolérance’ pour les commerçants qui voudraient profiter de la situation en faisant grimper les tarifs.

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