Brussels Airlines: les syndicats ‘freinent des deux fers’, la procédure Renault demandée

La procédure Renault a été demandée pour Brussels Airlines, a-t-on appris mercredi de source syndicale, au lendemain de l’annonce par la compagnie aérienne de son intention de supprimer un millier d’emplois en son sein. Un nouveau conseil d’entreprise extraordinaire est prévu vendredi.

Les syndicats veulent maintenant prendre le temps de parcourir tous les documents soumis par la direction de Brussels Airlines sur le plan de restructuration, explique Filip Lemberechts, secrétaire permanent CGSLB/ACLVB. Ils espèrent maintenir le nombre de licenciements aussi bas que possible.

« On freine des deux fers », commente son collègue du syndicat chrétien Didier Lebbe. « On ne veut pas rentrer dans leur logique d’entrer directement en négociations. On veut d’abord poser des questions. »

Les représentants des travailleurs avaient rencontré mardi après-midi la Première ministre Sophie Wilmès (MR), et les ministres des Finances Alexander De Croo (Open Vld) et de l’Economie et de l’Emploi Nathalie Muylle (CD&V). Selon eux, il était ressorti de leur entretien que le gouvernement est prêt à soutenir financièrement la compagnie afin de lui permettre de survivre à la crise du coronavirus, à condition que sa maison-mère Lufthansa fournisse en contre-partie des garanties sur l’avenir de sa filiale.

Selon le secrétaire permanent CNE, le gouvernement a fait part mardi de son souhait de rencontrer la direction de Brussels Airlines dans les jours à venir.

Le ministre De Croo a, de son côté, annoncé mardi soir que Carsten Spohr, le patron du groupe aéronautique allemand, viendra à Bruxelles vendredi pour discuter de l’avenir de Brussels Airlines avec le gouvernement belge.

D’après La Libre Belgique, la Société fédérale de participations et d’investissement (SFPI), chargée des négociations avec Lufthansa pour le gouvernement, aurait proposé, sous conditions, de prendre une participation de 25% plus une part dans le capital de Brussels Airlines au nom de l’Etat. Ce qui équivaudrait à une minorité de blocage. L’entreprise allemande aurait toutefois rejeté cette proposition lundi soir, son patron ne voulant pas entendre parler d’une immixtion des autorités publiques dans la gestion de ses affaires.

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