Brexit: ‘Il y a certains changements auxquels les entreprises doivent se préparer dès maintenant’

Le gouvernement britannique, qui dispose désormais de moins d’un mois pour arriver à un accord post-Brexit avec les Européens, a pressé mardi les entreprises de se préparer aux changements majeurs qui surviendront dans tous les cas le 31 décembre.

Les ultimes négociations avec l’Union européenne pour parvenir à un accord de libre-échange n’ont toujours pas abouti malgré l’approche de la fin de la période de transition post-Brexit, le 31 décembre à 23H00 GMT, le moment qui marquera le départ du Royaume-Uni du marché unique. ‘Quel que soit le résultat de nos négociations avec l’UE, il y a des changements certains auxquels les entreprises doivent se préparer dès maintenant’, a déclaré Michael Gove, le ministre chargé de coordonner l’action du gouvernement.

À quatre semaines de l’échéance, ‘il n’y a pas de temps à perdre’. Tandis que Londres et l’UE déploient d’ultimes efforts pour surmonter leurs différends et s’accorder sur leurs futures relations, le ministre chargé des Entreprises, Alok Sharma, a expliqué avoir adressé des courriers à près de cinq millions d’entre elles pour les avertir des défis à venir. ‘Notre nouveau départ hors du marché unique et de l’union douanière de l’UE se profile à l’horizon’, a déclaré M. Sharma. ‘Au moment où nous entrons dans la dernière ligne droite, les entreprises doivent s’assurer qu’elles sont pleinement préparées aux nouvelles règles et opportunités qu’apportera le fait d’être une nation commerçante indépendante’.

Le gouvernement a aussi commencé à mettre en place un centre d’opérations pour contrôler les mouvements des biens et des personnes à la frontière. Ce centre, qui fonctionnera 24 heures sur 24, sept jours sur sept, a pour but de fournir des informations en temps réel permettant aux autorités de réagir rapidement pour limiter les perturbations à la frontière.

Des perturbations à la frontière

À partir de juillet, les importations au Royaume-Uni en provenance de l’UE auront pour la première fois besoin de déclarations de sécurité, une cause possible de délais. ‘Les changements dans la manière de commercer avec l’Europe entraîneront probablement des perturbations à court terme à la frontière. Cependant, avec un accès à des informations et des renseignements de meilleure qualité qu’auparavant, le gouvernement sera en mesure d’assurer la fluidité de la circulation des marchandises et des personnes et de rendre notre pays plus sûr’, assure le gouvernement dans un communiqué.

En cas de ‘no deal’, les échanges entre le Royaume-Uni et l’UE seront régis par les règles de l’Organisation mondiale du commerce, synonymes de coûteux droits de douane pouvant provoquer un choc économique. Mais même en cas d’accord sans droits de douane ni quotas, les entreprises seront soumises à de nouvelles procédures administratives chronophages et à de nouveaux contrôles. Les négociations, actuellement menées à Londres par Michel Barnier et David Frost, butent toujours sur les garanties réclamées aux Britanniques en matière de concurrence, la manière de régler les différends dans le futur accord et l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques.

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