BP cède ses activités pétrochimiques à Ineos

Le géant pétrolier BP a annoncé lundi la cession de ses activités pétrochimiques au groupe industriel britannique Ineos pour 5 milliards de dollars, afin de renforcer ses finances plombées par la crise sanitaire.

BP explique dans un communiqué que cette transaction, qu’il veut clore d’ici la fin de l’année, lui permet de boucler son programme de cessions de 15 milliards de dollars avec un an d’avance, puisqu’il devait se poursuivre jusqu’à mi-2021.

Ces activités pétrochimiques, qui servent pour le plastique notamment, sont implantées dans le monde entier, avec une forte présence en Asie. Elles comptent 1.700 salariés et comprennent au total 14 usines d’où sortent 9,7 millions de tonnes de produits par an.

Raisons économiques

BP explique que conserver ces activités aurait consommé trop de capital pour un groupe qui veut justement réduire sa taille et être davantage en mesure d’accompagner la transition énergétique.

Le groupe a lancé un traitement de choc pour s’adapter à des prix du pétrole déprimés par les répercussions de la pandémie ainsi qu’une demande plus faible pour des années, et afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il a déjà annoncé la suppression de 10.000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs, dans le cadre d’un programme d’économies, ainsi que des dépréciations d’actifs massives de 13 à 17,5 milliards de dollars, avec des coupes attendues dans l’exploration.

Ineos, fondé par le milliardaire Jim Ratcliffe, est quant à lui un des plus grands groupes industriels britanniques, avec quelque 22.000 salariés dans 26 pays. Longtemps dans l’ombre, Jim Ratcliffe, l’une des plus grandes fortunes du Royaume-Uni, entend désormais faire connaître son groupe au plus grand nombre en investissant dans le sport. Il veut aussi se lancer dans l’automobile avec la fabrication prévue d’un 4×4 baptisé « Grenadier« .

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