‘America First’… Trump s’apprête à signer un décret qui donne la priorité aux Américains dans la course au vaccin

Le président américain doit signer ce mardi un décret donnant la priorité aux États-Unis dans la distribution des vaccins contre le Covid-19.

‘America First’ … L’Amérique d’abord… Si Donald Trump n’a désormais d’autre choix que de concéder la victoire à Joe Biden, son slogan continue de résonner dans le monde entier. Aujourd’hui, le président américain compte faire en sorte que les États-Unis soient servis en premier en matière de vaccin: Donald Trump devrait signer dans le courant de la journée un décret exécutif priorisant les Américains sur les autres nations.

En quoi ce décret consistera-t-il? Le décret devrait garantir à tous les Américains l’accès au vaccin contre le coronavirus avant que le gouvernement américain ne commence à aider les pays du monde entier. Selon Associated Press, ce décret concerne les doses réservées par l’administration des États-Unis. Le document devrait empêcher de fournir des pays tiers avant que les stocks américains ne soient excédentaires. Il s’agirait donc d’une ‘réaffirmation de l’engagement du président envers l’Amérique d’abord’, a expliqué un cadre de la Maison-Blanche à l’agence de presse.

La signature du décret devrait se faire aujourd’hui à la Maison-Blanche, lors d’un sommet consacré aux vaccins. Ce décret devrait ainsi dissiper les craintes de la population quant à un manque de doses une fois la distribution entamée. 

L’annonce intervient après une révélation du New York Times qui a eu l’effet d’une bombe. D’après le journal, Pfizer aurait proposé au gouvernement américain des doses pour la fin de l’été. Doses que l’administration Trump aurait refusées. D’après CNN, le gouvernement américain aurait douté de la capacité de Pfizer à honorer une nouvelle commande dans les délais impartis, au vu de la demande importante de vaccins dans le monde entier.  

Pas assez de doses?

Donald Trump se mordrait-il les doigts d’avoir refusé l’offre de Pfizer? Le 22 juillet dernier, l’administration Trump avait pré-commandé  100 millions de doses  chez Pfizer. L’accord pesait environ 2 milliards de dollars, mais comme l’indique Pfizer, l’administration aurait pu demander jusqu’à 500 millions de doses.

Les doses commandées devraient permettre de vacciner jusqu’à 50 millions de personnes. D’après le New York Times, reste à savoir si, avec ce refus, ‘les États-Unis ont permis à d’autres pays de prendre leur place dans la file d’attente’. Les chiffres semblent en effet bien faibles : en comparaison, l’Union européenne aurait tablé sur un accord trois fois plus important : 300 millions de doses, dont 100 millions en option.

De son côté, l’administration Trump ni ces allégations. D’après CNN, les responsables de l’administration auraient nié avoir refusé l’opportunité d’acheter plus de doses.

Que pourrait-il se passer? 

Le gouvernement fédéral américain est contractuellement lié à diverses sociétés, ce qui pourrait lui donner la possibilité d’acheter 3 milliards de doses de vaccin, suffisantes pour vacciner plusieurs fois la totalité de la population américaine.

Si Donald Trump entend changer la donne avec son nouveau décret, ses effets seraient, d’après le New York Times, plutôt limités mais, comme l’indique le journal, il donnerait  au président ‘un argument valable pour réfuter toute critique concernant l’approvisionnement initial limité du vaccin.’

De son côté, Pfizer a refusé de commenter le dossier: ‘Le gouvernement américain a passé une commande initiale de 100 millions de doses pour le vaccin (…) Toute dose supplémentaire au-delà des 100 millions est soumise à un accord séparé et mutuellement acceptable. La société n’est pas en mesure de commenter les discussions confidentielles qui pourraient avoir lieu avec le gouvernement américain’, a déclaré l’entreprise pharmaceutique à CBS.

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