Affaire Vitae : informaticien pour les SPF et le gouvernement, le directeur technique aurait été remis en liberté

Crypto arnaque pour la justice belge, injustice cryptique pour ses adeptes, l’affaire Vitae offre de nouvelles surprises au fil des jours. Le responsable techno de l’entreprise incriminée serait sorti de détention préventive. Un expert en systèmes informatiques dont le parcours est pour le moins intéressant.

Enfin une bonne nouvelle pour les membres du projet Vitae à pied d’œuvre depuis plusieurs jours pour arracher des mains de la justice belge leur « plateforme de récompense sociale ». Une nouvelle bien plus importante que les 36.300 signatures récoltées par leur pétition et plus positive encore que leurs vidéos de témoignages élogieux venus des quatre coins de monde.

Présumé innocent mais provisoirement privé de liberté compte tenu des soupçons pesant sur l’entreprise Vitae, le directeur technique aurait pu quitter la maison d’arrêt vendredi dernier. À ce stade du dossier, rien n’a officiellement été communiqué sur cette sortie de détention.

On peut légitimement s’interroger sur le rôle joué par cet architecte informatique dans le projet de ce réseau social version blockchain annoncé comme révolutionnaire et dont le lancement était déjà promis après Noël 2018. Un projet reposant pourtant sur un modèle commercial dont le schéma matriciel rappelle au premier coup d’œil une fraude pyramidale.

Des indices défavorables

Sur le plan technique, certains facteurs ne collent pas avec toute la symbolique disruptive qui rayonne autour de Vitae. La dimension du développement informatique par exemple, lorsqu’on regarde sur des plateformes de référence telles que Github, semble faiblarde (peu d’activité, peu ou pas d’utilisateurs mentionnés, peu de suivi des vulnérabilité).

La dimension réputationnelle n’est pas plus convaincante, les réseaux sociaux, les sites spécialisés en crypto et les médias grand public n’ayant jamais autant parlé de Vitae que depuis les démêlés de ses « visionnaires » avec la justice belge. Alors que la valeur de marché des tokens Vitae pesait près d’une centaine de millions de dollars quelques mois auparavant.

Le directeur technique n’a-t-il pas été la véritable cheville ouvrière ? A-t-il été piégé ? S’est-il improvisé expert ? Son parcours professionnel plaide certainement en faveur de ses compétences.

Direction effective honorable

Nous le surnommerons Richard. Vétéran de l’informatique venu de la Flandre-Occidentale, il jongle avec les casquettes de gestionnaire de projets d’infrastructures et de migration, consultant pour tout ce qui touche au cloud ou aux centres de données, architecte et chef de projet blockchain.

Il est présent dans « l’aventure Vitae » depuis la première heure. Mais a continué des missions pour d’autres clients simultanément, à l’instar de services publics fédéraux. C’est qu’auparavant, Richard est intervenu sur les systèmes IT de cabinets ministériels.  

Il avait aussi évolué dans de grandes entreprises, dans des télécoms et dans groupes bancaires, avec une spécialisation pour les aspects de cybersécurité.

Il dispose donc de la fameuse étiquette Fit & Proper, l’expertise et l’honorabilité professionnelle. Alors en tant que directeur technique de Vitae, sa fonction porte logiquement à croire qu’il exerçait une influence directe sur l’activité de l’entreprise.

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