À quelles entreprises profite l’épidémie de coronavirus?

L’avenir nous dira si le Covid-19 ne deviendra pas plus qu’une ‘grave grippe’. Mais à chaque inconvénient son avantage puisqu’il existe une série d’entreprises qui peuvent tirer profit de l’épidémie. Les investisseurs s’intéressent principalement aux produits et services dont les gens auront besoin lorsque la crise s’étendra davantage.

Seules 7 des 500 sociétés cotées à la bourse de Wall Street ont pu clôturer avec un bénéfice la semaine dernière. L’une d’elle était Clorox, un producteur de désinfectants. Les sociétés pharmaceutiques Gilead Sciences et Regeneron – qui travaillent toutes deux sur de possibles vaccins – ont également bénéficié de l’épidémie de coronavirus. Gardez également un œil sur Moderna. Cette start-up biotechnologique américaine n’a eu besoin que de 42 jours pour passer du concept à la phase de test dans la course au vaccin

La ruée actuelle sur les masques de protection offre aussi des opportunités aux entreprises comme 3M, une société plus connue pour être le producteur des Post-it. Sur l’un des plus grands sites du groupe, dans l’État américain du Dakota du Sud, on effectue de nombreuses heures supplémentaires pour augmenter la production.

Le télétravail, une seconde vie

Les entreprises qui se concentrent sur le travail à domicile et qui permettent aux gens de communiquer entre eux lorsque la liberté de circulation est restreinte se portent également bien. On pense aux logiciels de téléconférence (Zoom) ou de partage de documents (Dropbox).

Contrairement aux années 1990 – où les attentes élevées en matière de travail à domicile n’ont pas été satisfaites – les réseaux de télécommunications d’aujourd’hui sont beaucoup plus développés. Le travail à domicile permet ainsi de commencer une deuxième vie. Cela ne fera que générer des résultats positifs concernant les embouteillages, les transports publics et les émissions de CO2.

Netflix et Spotify

Le géant du streaming Netflix et son équivalent chinois iQiyi ont dû renoncer à quelques pourcents, mais ont fait bien mieux que le marché. Les investisseurs s’attendent à ce que les gens passent de plus en plus de temps à la maison et devant leur télévision si l’épidémie continue à se propager. Il en va de même pour les entreprises proposant de la musique en ligne (Spotify) et des jeux vidéo (Activision Blizzard), ou encore la livraison à domicile (Amazon). Delhaize a ainsi rapporté une augmentation de 70% des livraisons à domicile dans le journal La Dernière Heure.

L’entreprise Peloton, qui évite aux gens d’avoir à se déplacer jusqu’au gymnase grâce à ses vélos d’appartement, a également pu éviter la chute des Bourses mondiales. La part était de 11% plus élevée à la fin de la semaine qu’à son début.

Viennent ensuite les fabricants de liquides hydroalcooliques et de lingettes désinfectantes. Des produits qui se vendent tellement bien qu’ils sont en rupture de stock. Les producteurs ont entre-temps augmenté leur capacité.

Les entreprises alimentaires qui bénéficient de la thésaurisation (les stocks alimentaires), dont Kellogg’s – le fabricant des corn flakes de renommée mondiale – seront bientôt au goût des investisseurs, prédisent les analystes.

Le secteur du voyage, grand perdant

À l’autre extrémité du spectre, on trouve principalement des entreprises actives dans le secteur du voyage. La compagnie aérienne britannique Flybe a demandé un report de paiement et cessera toute activité jeudi. La crise du coronavirus est la goutte d’eau dans l’océan. En plus des hôtels et des compagnies aériennes, les opérateurs de bateaux de croisière, en particulier, ont subi des pertes importantes. Royal Caribbean Cruises a ainsi perdu pas moins d’un quart de sa valeur boursière en 10 jours.

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