Les ministres de l’Énergie d’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de l’Union européenne (G7) se réunissent ce week-end. Objectif : prendre des décisions pour réduire les émissions de CO2. Voici celles qui sont déjà prises, ce qu’elles veulent dire, et celles qui sont encore en attente d’un feu vert.
Première fumée blanche à la réunion du G7 : voici les mesures prises pour lutter contre le réchauffement climatique
Pourquoi est-ce important ?
Le G7 représente 40% de l'économie mondiale, 10% de la population mondiale et un environ un tiers des émissions de CO2.Dans l’actu : une réunion du G7. Elle se tient à Sapporo, dans le nord du Japon, ce week-end. Elle a pour but de prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique.
- De premières mesures semblent déjà avoir été décidées.
- « Pour la première fois, le G7 dit qu’il faut accélérer l’élimination progressive de tous les combustibles fossiles utilisés sans restrictions« , glisse la ministre française de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, à Bloomberg. « Le G7 dit également qu’il ne devrait plus y avoir de nouvelles centrales électriques au charbon. »
Les détails :
- Le G7 ne veut plus qu’il y ait de combustibles fossiles qui puissent être utilisés sans mesures de contrôle (plafonds d’émissions, filtres, interdictions, etc.), à terme. Aucune date ni mesure concrète n’est cependant encore annoncée.
- Pour le charbon, il n’y aurait pas d’accord pour fixer un calendrier pour éliminer le combustible très polluant. Signe de mauvais augure pour une telle décision à la COP28, selon Bloomberg.
- La déclaration de la ministre sur l’interdiction de l’installation de nouvelles centrales semble en plus plutôt vague, et pas vraiment contraignante.
Autres mesures sur la table :
- Booster le renouvelable. Le plan serait de tripler la capacité de l’énergie solaire et multiplier par 7 la capacité de l’énergie éolienne en mer, d’ici 2030. Par rapport aux chiffres de 2021 – donc 1.000 GW de solaire et 150 GW d’éolien off-shore, concrètement. C’est ce que rapporte Nikkei.
- La ministre française n’indique cependant pas si cette mesure est déjà actée. Elle dit que le G7 « appelle à accélérer l’installation d’énergies renouvelables ».
- Autoriser de nouveaux projets gaziers, contrairement à de nombreux avis scientifiques. Cette autorisation ne devrait cependant pas se trouver dans la déclaration finale. Selon Pannier-Runacher, il y aurait eu un compromis qui « signifie implicitement que nous ne pouvons pas investir dans l’exploration de nouvelles capacités gazières. » Les détails du compromis ne sont pas précisés.
- Créer sa propre chaine d’approvisionnement de matières premières critiques, comme le lithium et le nickel (avec une enveloppe de 7,5 milliards de dollars pour les mines). Pas de précisions de la part de la ministre.