Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de 1.000 entreprises internationales, dont AB InBev et McDonald’s, ont cessé leurs activités en Russie. Cet arrêt a parfois un prix élevé. En voici un aperçu.
Adidas
Adidas a annoncé en mars qu’il fermait ses boutiques physiques et en ligne en Russie. La marque de sport comptait environ 500 magasins sur le territoire russe. Cela représente environ 25 % de tous les magasins qu’elle possède. La fermeture des opérations russes coûtera à Adidas quelque 270 millions de dollars de ventes.
Renault
Renault a averti en mars qu’il devra probablement passer par pertes et profits 2,4 milliards de dollars pour avoir abandonné (une partie importante) de ses activités en Russie. Les chiffres trimestriels du constructeur automobile ont montré que les ventes qu’il réalise à partir de la Russie ont diminué de 16 % pour atteindre 940 millions de dollars. Le constructeur a vendu 34 % de voitures en moins au cours des trois premiers mois.
Volvo
Le constructeur automobile suédois a mis de côté 423 millions de dollars pour amortir l’impact de l’arrêt des activités en Russie. Volvo va également licencier du personnel russe, a rapporté Automotive News Europe en début de semaine.
Société Générale
La Société Générale a annoncé le mois dernier qu’elle vendait sa participation dans Rosbank et ses activités d’assurance en Russie à Interros Capital. La banque déprécie de 3,35 milliards de dollars la valeur de la participation. La guerre en Ukraine a également un impact sur de nombreuses autres banques.
BP
Les chiffres trimestriels de BP montrent que le géant pétrolier a enregistré une perte de 20,4 milliards de dollars au premier trimestre. Fin février, la compagnie pétrolière a remis à zéro la valeur de sa participation minoritaire de 20 % dans le géant pétrolier russe Rosneft.
Shell
Le concurrent Shell a dû laisser derrière lui jusqu’à 5 milliards de dollars sur ses actifs russes. Le géant pétrolier a parlé d’une dépréciation de 3,4 milliards de dollars au début du mois d’avril. Au début du mois de mars, Shell a pris la décision de fermer ses quelque 400 stations-service en Russie et de cesser d’acheter du pétrole et du gaz dans ce pays.
AB InBev
AB InBev a annoncé le mois dernier qu’elle allait vendre sa participation minoritaire dans la coentreprise AB InBev Efes à son partenaire turc Anadolu Efes. Grâce à ce partenariat, le géant de la bière était devenu le deuxième plus grand producteur de bière en Russie. L’entreprise commune possède onze brasseries en Russie et trois en Ukraine. Le départ de la Russie coûtera à AB InBev environ 1,1 milliard de dollars.
Carlsberg
Le concurrent Carlsberg a pris une décision similaire. Le brasseur danois a annoncé il y a quelque temps qu’il allait céder sa participation (27 %) dans le brasseur russe Baltika. Carlsberg a déclaré que la décision de vendre ses activités en Russie entraînerait une réduction de valeur d’environ 1,4 milliard de dollars.
McDonald’s
McDonald’s a déclaré en mars que la fermeture de ses restaurants russes lui coûterait environ 50 millions de dollars par mois. La société exploite 847 agences en Russie. Au total, la chaîne de restauration rapide compte plus de 38 000 restaurants dans le monde.
Netflix
Netflix a déçu les investisseurs lors de la présentation de ses résultats trimestriels. Ceux-ci ont montré que le service de streaming avait perdu 200 000 abonnés par rapport au nombre de nouveaux inscrits. Cette baisse a été attribuée à l’arrêt des activités en Russie, qui a entraîné la perte de 700 000 abonnés russes. Le bénéfice net de la société est passé de 1,7 à 1,6 milliard de dollars.
Hasbro
Le fabricant américain de jouets a averti le 19 avril d’une baisse potentielle de ses revenus d’environ 100 millions de dollars cette année en raison de sa décision de cesser ses expéditions de jouets vers la Russie.