Quelles prévisions pour l’économie française en 2022?

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) donne ses prévisions pour l’année 2022. Croissance, inflation, omicron ; de quoi sera fait l’avenir économique de la France?

« Poursuite du redressement de la croissance », annonce l’Insee dans ses prévisions. Au moins pour le début de l’année. La croissance augmentera ainsi de 0,4% au premier trimestre, puis 0,5% au deuxième trimestre, estime l’institut. Au dernier trimestre de cette année, elle est de 0,5% également.

Avec la crise sanitaire, le PIB avait chuté de 8% en 2020. Aujourd’hui, il dépasse le niveau d’avant la crise de 0,4%, si le compte de l’institut se confirme pour le dernier trimestre. Sur l’année 2021, le PIB aura alors cru de 6,7%.

Restera toujours le souci des retards sur la chaine d’approvisionnement, qui fera que les investisseurs restent quelque peu sur leurs gardes et n’investissent que de manière modérée. La consommation devrait cependant continuer à reprendre des couleurs, estime l’Insee, notamment dans les secteurs qui sont encore en dessous de leur niveau de crise.

Baisse de l’inflation?

Pour le début de l’année, l’inflation restera forte. Sur l’année, elle devrait être de 2,7%, toujours poussée par la crise de la chaines d’approvisionnement et celle des prix de l’énergie. D’ailleurs, le salaire minimum (SMIC, en France) sera relevé de 0,9% le premier janvier, en tant que progression mécanique.

Mercredi, une nouvelle note sur l’indice des prix à la consommation (avec lequel on calcule l’inflation) du mois de novembre est attendue, suite à laquelle le salaire minimum devrait aussi être revalorisé, note Capital.

En outre, la BCE tient cette semaine une importante réunion en vue d’un éventuel resserrement de sa politique pour contrer l’inflation.

Omicron?

L’Insee dépeint un contexte « rendu plus incertain par la résurgence de l’épidémie en Europe, susceptible de peser sur les comportements des agents économiques même en l’absence de nouvelles restrictions », dans lequel la croissance ralentit entre le dernier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. La crainte qui existe, en plus, est qu’une n-ième vague vienne déferler sur l’Europe à cause du variant omicron, à la suite la vague que nous connaissons actuellement.

Dans ses chiffres, l’Insee prévoit donc que si le PIB n’augmente pas (ni ne diminue) sur le troisième et le quatrième trimestre (en raison d’une nouvelle vague hypothétique), la croissance sur l’année sera tout de même de 3%.

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