Pour Bill Gates, le Covid-19 sera bientôt moins dangereux que la grippe

Depuis plusieurs semaines, malgré des taux de vaccination généralement très élevés, l’Occident semble peu à peu replonger dans une crise sanitaire à laquelle certains pensaient avoir définitivement tourné le dos. Remontée des contaminations et des hospitalisations, retour des mesures restrictives: ça ne sent pas bon. Mais le célébrissime milliardaire Bill Gates n’est pas aussi pessimiste. Selon lui, on voit le bout du tunnel, partout dans le monde.

S’il se retrouve au cœur de nombreuses théories de complot liées au coronavirus, Bill Gates n’en a cure. Et ce n’est certainement pas ça qui l’empêche de s’exprimer sur le sujet. Ce jeudi, lors du Bloomberg New Economy Forum organisé à Singapour, le fondateur de Microsoft a donné son avis sur ce qui attendait le monde dans les prochains mois.

Selon Bill Gates, les taux de mortalité et d’infection du Covid-19 pourraient tomber en dessous des niveaux de la grippe saisonnière d’ici le milieu de l’année prochaine, à condition que de nouveaux dangereux variants n’apparaissent pas entre-temps.

Selon lui, la convergence de trois phénomènes devrait permettre de « faire baisser le taux de mortalité et le taux de maladie manière assez spectaculaire »:

  • L’immunité naturelle acquise par une partie de la population mondiale qui a été infectée
  • L’immunité conférée par la vaccination
  • Les traitements oraux émergents

Pour le milliardaires, cette disparition progressive de la dangerosité du coronavirus concernera le monde entier. Les contraintes liées à la vaccination vont changer l’année prochaine, les problèmes d’approvisionnement étant résolus et remplacés par la question de savoir comment distribuer tous les vaccins sur le plan logistique, a-t-il expliqué.

Il s’est déjà trompé

Si ce genre de déclaration donnera peut-être du baume au cœur à certains, précisons toutefois que Bill Gates s’est déjà laissé aller à pareil élan d’optimisme… et qu’il s’est déjà fourvoyé.

A l’été 2020, par exemple, il avait prédit que le taux de mortalité du virus devrait considérablement diminuer d’ici la fin de l’année grâce (il le disait donc déjà à l’époque) aux progrès dans les traitements. Cela ne s’est pas produit. Au contraire, l’hiver 2020-2021 a vu naître une nouvelle vague dévastatrice qui a, jusqu’ici, été la plus meurtrière dans des pays tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne.

A l’époque, Bill Gates avait également annoncé que l’on pourrait reprendre une vie normale à partir du moment où un vaccin serait disponible et largement distribué. Aujourd’hui, les vaccins sont là, et en nombre. En tout cas en Occident. Mais ils ne nous permettent toujours pas de retrouver les conditions de vie pré-pandémie, bien qu’ils aident toutefois à ne pas connaître des vagues aussi virulentes que celles qui nous ont touchés précédemment.

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