La Chine lance la construction d’un parc éolien et solaire qui produira plus d’énergie renouvelable que l’ensemble de l’Inde

Cette semaine, le président chinois Xi Jinping a annoncé que les premiers jalons d’un immense parc éolien et solaire venaient d’être posés. Un projet de très grande envergure qui reste toutefois relativement mystérieux.

Le mois dernier, Bloomberg avait fait état d’une rumeur annonçant la future construction d’un parc éolien et solaire de 400 gigawatts dans un désert chinois. Avec une moitié du projet déjà mise en place pour 2025. On n’y est pas encore, mais visiblement, on s’en rapproche.

Ainsi, Xi Jinping a indiqué que la première phase d’un vaste projet d’énergies renouvelables venait de débuter. Elle consistera au développement d’un parc solaire et éolien d’une capacité de 100 gigawatts. C’est le quart du (présumé) objectif final, mais c’est déjà énorme.

Par exemple, c’est plus que la totalité de la capacité éolienne et solaire installée en Inde. Au 30 avril 2020, l’Inde disposait ainsi d’une capacité totale installée pour les énergies renouvelables de 87 GW (dont 38 GW en éolien et 35 GW en solaire).

Quand, où, comment ? On n’en sait trop rien

Mis à part cette annonce, Xi Jinping est resté avare en informations concernant ce vaste projet. On ne connaît pas l’emplacement exact du parc, ni les délais fixés pour sa construction. On peut seulement supposer qu’il sera installé dans un désert de l’ouest de la Chine.

« La Chine continuera à promouvoir l’ajustement de la structure industrielle et de la structure énergétique, à développer vigoureusement les énergies renouvelables et à accélérer la planification et la construction de projets éoliens et solaires à grande échelle dans les zones désertiques », s’est contenté de commenter le président chinois.

Écran de fumée ?

Si cette annonce est, forcément, spectaculaire, elle ne convaincra pas tous les sceptiques. La Chine reste toujours, et de très loin, le plus gros émetteur de gaz à effet de serre du monde. Elle affirme vouloir atteindre son pic d’émissions pour 2030, et parvenir à la neutralité carbone en 2060.

Toutefois, malgré la pression internationale, elle n’a toujours pas dévoilé les détails des plans qu’elle compte déployer pour respecter ses promesses. Dans son discours, Xi Jinping a simplement répété la publication future des mesures concrètes qui seraient prises pour y arriver. Sans dire quand tout cela serait divulgué.

Notons également que viser la neutralité carbone pour 2060 est, selon les experts du GIEC, trop tard. D’après leurs calculs, pour espérer maintenir le changement climatique en dessous des seuils les plus alarmants, il faut impérativement que le monde atteigne le zéro carbone d’ici 2050.

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