Les annonces d’Emmanuel Macron ont surpris y compris dans la classe politique belge. Les dirigeants du plat pays se montrent pour l’instant plus prudents et comptent toujours sur la volonté populaire.
Obligation vaccinale pour le personnel soignant
Invité hier au JT de RTL-TVi, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a fait comprendre qu’il privilégiait pour le moment la sensibilisation. Même chose du côté du ministre bruxellois de la Santé, Alain Maron (Ecolo). Rappelons que 40% du personnel reste réfractaire à la vaccination dans les maisons de retraite bruxelloises. En gériatrie, les infirmières n’étaient vaccinées qu’à 63% contre 91% en Flandre et 79% en Wallonie. Une méthode de sensibilisation pourrait être de dévoiler les chiffres institution par institution, ce qui rendrait les choses plus transparentes et donc à la vue de tous.
Si la sensibilisation devait atteindre ses limites, les deux ministres n’excluent pas une vaccination obligatoire, concertée avec les partenaires sociaux. En tout cas, le secteur est favorable à la méthode forte, tant la Fédération du secteur belge des soins de santé que l’Absym (syndicat) pour qui « la vaccination contre le covid-19 est une obligation déontologique et éthique ». Mais quelle sanction en cas de non-vaccination ? Et comment poursuivre la bonne marche des soins de santé avec du personnel en moins ?
Des questions que se poseront les 9 ministres de la Santé belges en comité interministériel ce mercredi. Rappelons que l’Italie et la France ont rendu la vaccination obligatoire pour le personnel soignant, au contraire de l’Allemagne.
Extension du pass sanitaire ?
Ici, les politiques belges sont beaucoup plus prudents. Aucun parti n’est favorable à étendre l’application CovidSafeBe aux bars, restaurants ou aux centres commerciaux et cinémas, comme ce sera le cas en France dès le 1er août.
Par contre, le Covid safety ticket qui doit permettre l’accès le 13 août à des événements de grande ampleur d’au moins 5.000 personnes en extérieur et 4.000 personnes en intérieur pourrait être étendu à des événements de plus petite taille. On part sans doute sur une baisse du nombre minimum de personnes pouvant y assister.
Ce qui est sûr, c’est que le MR et son président, Georges-Louis Bouchez, qui ne voulaient déjà pas d’un Covid ticket, empêcheront par tous les moyens de saboter une extension plus importante du pass sanitaire.
Pour le reste, comme on vous l’indiquait ce lundi, on part sur une pause du calendrier de déconfinement. Il n’y aura en tout cas pas de nouvelles mesures de déconfinement, c’est à peu près une certitude. De 700 cas quotidiens sur les 7 derniers jours, on se dirige maintenant vers les 1.000. La tendance, principal point d’attention du gouvernement, n’est pas bonne (sans être catastrophique non plus).
Pour aller plus loin: