Alors que l’Autriche a décidé de rendre les masques FFP2 obligatoires en public cette semaine, une autre technique de protection contre le coronavirus bat son plein aux États-Unis : porter non pas un, mais deux masques. Petit tour d’horizon des dernières ‘tendances’ chez nos voisins…
Aux États-Unis, les doubles masques se multiplient
Avant d’être vacciné, le président Joe Biden était régulièrement vu avec deux masques sur le visage : un masque médical et un masque en tissu sur le dessus. Cette technique est de plus en plus fréquemment utilisée, notamment par sa porte-parole Jen Psaki (photo) et l’expert Ashish Jha. Selon Anthony Fauci, l’infectiologue des États-Unis, un ‘double masque’ est ‘probablement plus efficace, car il instaure une barrière physique supplémentaire au virus’.
Il ne s’agit néanmoins pas d’une recommandation officielle. Aux États-Unis, une proportion importante de la population est contre le port des masques buccaux. Joe Biden a d’ailleurs appelé les Américains à porter un masque pendant les 100 premiers jours de son administration au minimum.
En Autriche, les masques FFP2 sont obligatoires
À l’instar de la Bavière en Allemagne, l’Autriche a rendu obligatoire cette semaine le port du masque FFP2, dans les transports publics et dans les commerces, pour toutes les personnes âgées de plus de 14 ans. Les masques FFP2 retiennent 94% des aérosols, les particules les plus fines.
En Allemagne, les masques artisanaux sont interdits dans les transports et les commerces
À l’exception de son État fédéral, la Bavière, qui sert d’exemple illustre à l’Autriche, toute l’Allemagne ne s’aligne pas sur cette stratégie. Outre les masques FFP, les masques chirurgicaux sont autorisés dans les transports publics et dans les magasins. Mais les masques artisanaux ont néanmoins été déclarés interdits dans les transports et dans les commerces.
En France, certains masques en tissu peuvent encore être utilisés
Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a décidé que les masques en tissu n’offraient pas une protection suffisante dans les espaces publics. Trois types de masques buccaux sont désormais autorisés : les masques FFP2, les masques chirurgicaux et les masques industriels de ‘catégorie 1’.
Toutefois, les consommateurs ont du mal à démêler le vrai du faux, car cette ‘ catégorie1’ n’est parfois tout simplement pas indiquée. Ces masques sont recommandés car ils sont de type UNS1 (‘usage non sanitaire 1’), ils bloquent donc 90% des aérosols.
La Corée du Sud généralise ‘ses’ masques
La Corée du Sud a généralisé ses propres masques de type KF94 (comprendre : Korea Filter). Ces masques à quatre couches sont une forme hybride entre un masque médical professionnel N95 et un masque en tissu. Parce qu’ils sont plus confortables qu’un N95, ils deviennent également populaires ailleurs dans le monde. On reconnaît les masques KF94 au sceau d’approbation sud-coréen qu’ils arborent. Des copies chinoises moins chères, de qualité inférieure, sont également disponibles sur le marché.
La Belgique et l’OMS : ‘Les masques artisanaux sont toujours efficaces’
La Belgique suit les recommandations de l’OMS. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les masques en tissu sont également efficaces contre les nouveaux variants. Les masques artisanaux peuvent être utilisés par toute personne de moins de 60 ans qui n’a pas de problème de santé particulier’, a déclaré le week-end dernier l’épidémiologiste de l’OMS Maria Van Kerkhove.
Toutefois, plusieurs hôpitaux flamands exigent à présent que les patients et les visiteurs portent un masque chirurgical.
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