La crise sanitaire que nous vivons a mis les nouvelles technologies médicales sur le devant de la scène. Le secteur est même considéré aujourd’hui comme le plus innovant au monde. Alors quelles sont les grandes tendances qui vont se développer dans les années à venir ?
1. La télémédecine
A cause – ou grâce – à la pandémie et aux confinements qui ont été imposés dans de nombreux pays, certaines pratiques médicales ont été réalisées de plus en plus souvent à distance. Pour éviter les contaminations, certains médecins généralistes consultaient leurs patients par vidéoconférence.
Pour certains rendez-vous, il est tout aussi simple de consulter son médecin par appel vidéo qu’en se rendant à son cabinet. Pour les experts de la médecine digitale, cette technique va continuer de se développer dans les prochaines années. Cela ira au-delà des soins de premières lignes. Des spécialistes tels que les psychologues, les diététiciens, les sages-femmes pourront également le proposer.
La télémédecine comprend également toutes les nouvelles technologies qui permettent à une personne d’être soignée depuis chez elle, et non à l’hôpital. Et cela prend aussi compte des appareils de suivi, par exemple, pour le diabète ou le cancer, qui permettent de prévenir d’une crise ou d’une rechute.
2. Le dossier médical en ligne
Les dossiers médicaux étaient, il y a encore quelques années, bien gardés à l’abri des regards par les médecins. Il était même parfois difficile d’accéder à ses propres données de santé. Aujourd’hui, on tend de plus en plus vers un dossier médical en ligne, qui permet aux spécialistes d’avoir accès à nos données médicales, mais que nous pouvons aussi consulter quand nous le souhaitons.
L’initiative existe déjà en Belgique avec le dossier médical global (DMG). Dans ce dossier, vous retrouvez toutes vos informations médicales (hospitalisation, vaccination, prise de sang, allergies, etc.). Cela permet notamment d’éviter qu’un examen soit réalisé à plusieurs reprises en peu de temps simplement parce que les données n’étaient pas consultables. Le DMG n’est pas obligatoire, vous devez faire la demande auprès de votre médecin traitant. Vous pourrez alors consulter vos données sur masante.belgique.be.
Certains pays vont encore plus loin en numérisant les données médicales. En Suède, il existe un portail où se retrouvent toutes les données médicales. Certains laboratoires scientifiques peuvent consulter cette immense base de données pour leurs recherches. En outre, cela permet de surveiller le stock de médicaments en gardant un œil sur les variations dans la demande.
3. Une base de données internationale
Nous l’avons bien vu avec le Covid-19, les virus et autres maladies ne s’arrêtent pas à la frontière d’un pays. Les États d’une même région sont donc souvent confrontés aux mêmes soucis sanitaires que leurs voisins. La Suède et l’Allemagne plaident pour une base de données européenne qui permettrait une meilleure circulation de l’information entre les pays. Elle permettrait de prévenir, par exemple, la propagation de maladies dans certaines régions et de protéger les populations. En outre, cela aiderait aussi à planifier les besoins en fournitures médicales, mais aussi en soins.
‘Nous pouvons apprendre les uns des autres, nous pouvons échanger des données et créer différents types de tableaux de bord pour comprendre quels pays ont des problèmes en ce moment’, a déclaré Annemieke Ålenius, directrice de l’agence suédoise d’eHealth, citée par The Next Web.
4. Les logiciels d’autosurveillance
Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus capables de prendre nous-mêmes nos constantes. Les nouveaux objets connectés de la santé nous permettent de connaitre notre rythme cardiaque, le taux d’oxygène dans le sang, notre tension artérielle ou encore le taux de sucre dans notre corps.
En Allemagne, les médecins ont maintenant le droit de prescrire des applications de santé, qui seront remboursées par la mutuelle. Cela va de l’application d’aides contre les acouphènes à la détection de troubles du rythme cardiaque en passant par le suivi numérique d’une grossesse.
En Belgique, des applications similaires peuvent aussi être prescrites, mais elles ne sont pas encore remboursées par les mutuelles.
5. Les intelligences artificielles
La médecine devrait dans les années à venir utiliser de plus en plus souvent les intelligences artificielles pour la détection de maladie. Déjà aujourd’hui, certaines IA sont utilisées pour aider les personnes atteintes de démence ou pour offrir une thérapie en ligne pour ceux qui se sentent au bout du rouleau.
Mais les intelligences artificielles peuvent aussi servir à détecter des cancers ou à surveiller des personnes cardiaques. Le secteur pharmaceutique pourra fortement en bénéficier, car les IA accélèreront la recherche de traitement médical.