La Bourse de New York a terminé vendredi dans le rouge, signant ses plus lourdes chutes hebdomadaires et mensuelles depuis mars, préoccupée par la résurgence du virus et une élection présidentielle américaine tendue et incertaine mardi.
Sur la semaine, l’indice vedette Dow Jones a perdu 6,5%, le Nasdaq, où se concentrent les valeurs technologiques, et l’indice élargi S&P 500 sont en repli de 5,5% et 5,6%.
Pour son avant-dernière séance avant le scrutin électoral qui oppose le président républicain Donald Trump et le démocrate Joe Biden, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, a terminé en retrait de 0,59% à 26.501,60 points. Le Nasdaq s’est enfoncé de 2,45% à 10.911,59 points. Le S&P 500 a perdu 1,21% à 3.269,96 points. Sur le mois, le Dow Jones a perdu 4,61%, alors que le Nasdaq a lâché 2,29% et le S&P 2,77%.
C’est leur plus fort recul depuis le déclenchement de l’épidémie aux Etats-Unis en mars.
Rebond de la croissance au 3e trimestre ne suffit pas
Malgré le rebond de la croissance américaine au troisième trimestre annoncé jeudi, malgré les résultats des grands noms de la tech jugés plutôt bons, les investisseurs ont concentré leur attention sur les aspects négatifs tels que les prévisions incertaines divulguées par les entreprises.
Le secteur technologique et le Nasdaq, en chute de plus de 3% en cours de séance, ont tiré les indices à la baisse. En tête, Twitter (-21,11%) a été puni à cause d’une croissance ralentie de ses utilisateurs, malgré un chiffre d’affaires publicitaire en hausse. Facebook a lâché 6,31%, Amazon -5,45% et Apple -5,60%.
Alphabet, la maison mère de Google, a gagné 3,43% après avoir annoncé la veille un bénéfice trimestriel de 11,2 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 46,2 milliards.
L’indice de la peur
Le VIX, surnommé indice de la peur, qui mesure la volatilité de la Bourse new-yorkaise, est remonté de 1,14% à 38 points, proche de son pic en quatre mois, suggérant que les courtiers et les investisseurs restent inquiets. Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine est remonté un peu à 0,8720% contre 0,8230% jeudi soir, aidant le dollar à se renforcer vis-à-vis de l’euro.