Facebook, Whatsapp, Twitter, Google et Telegram ont annoncé hier qu’ils allaient arrêter le partage de données aux services de police de Hong Kong. Ils ne reprendront pas tant que la loi sur la sécurité ne sera pas évaluée au regard des droits de l’Homme.
La loi sur la sécurité à Hong Kong n’a pas encore une semaine qu’elle est déjà énormément critiquée. 24 heures après avoir été promulguée, une dizaine de citoyens étaient arrêtés au nom de ce règlement imposé la Chine. De nombreux pays s’insurgent contre cette décision qui va à l’encontre de l’accord avec la Grande-Bretagne qui offrait 50 ans d’une relative autonomie à la cité-État.
Aujourd’hui, c’est au tour des grandes industries de l’informatique de prendre position. Facebook et sa messagerie Whatsapp, Twitter, Google et Telegram ont annoncé hier qu’ils ne répondraient pas aux demandes d’informations de la police de Hong Kong sur des clients.
Pour Telegram, il s’agit de respecter le droit à la vie privée des utilisateurs. Pour Facebook, la liberté d’expression prime sur les décisions politiques. ‘[Nous] soutenons le droit des personnes à s’exprimer sans craindre pour leur sécurité ou d’autres répercussions’, a déclaré la société de Mark Zuckerberg.
Toutefois, ce n’est pas un arrêt définitif. Les 4 entreprises attendent ‘une évaluation plus approfondie’ de la loi et notamment de son respect des droits de l’Homme.
La plateforme populaire TikTok a annoncé ce mardi matin qu’elle allait quitter Hong Kong. Cependant, elle n’a pas précisé si elle arrêtait seulement de fournir des données ou si elle disparaitrait totalement de la région.
Censuré jusque dans les livres
Il n’y a pas que sur les réseaux sociaux que le parti communiste à la tête de la Chine veut faire taire les discours séparatistes, terroristes ou en opposition avec le gouvernement central. Les livres sont aussi visés. Des ouvrages écrits par des auteurs prodémocratiques ont disparu des bibliothèques de la ville depuis la semaine dernière. Selon l’AFP, le département des services culturels et de loisirs de la ville a avoué que certaines œuvres avaient été retirées des rayons parce qu’elles contrevenaient à la loi sur la Sécurité.
En outre, il a été demandé aux écoles de vérifier tout leur matériel, notamment les livres, et de retirer ceux qui ne respectent pas les récentes dispositions législatives. Les livres d’histoire qui critiquent ouvertement le parti communiste doivent être supprimés de la liste des manuels scolaires.
Aujourd’hui, ce nouveau règlement reste très flou et peut donc être sujet à de nombreuses interprétations. Cela laisse à l’Autorité de sécurité nationale une grande liberté pour réprimer tout ce qu’elle juge illégal.