Tesla, qui est devenue mercredi l’entreprise automobile la plus chère en bourse, entre dans la biotech. Un site allemand va être transformé en laboratoire pour la société de vaccins, CureVac. Elon Musk, le CEO de Tesla, a annoncé le partenariat jeudi sur Twitter.
CureVac a confirmé la nouvelle, mais n’a pas ajouté plus de détails. Les deux sociétés vont construire ensemble ‘une usine automatisée’ pour produire les molécules d’ARN messager, qui servent à synthétiser les protéines dans le corps pour former les cellules immunitaires. Cette technique est à la base de presque tous les vaccins de la firme pharmaceutique.
CureVac s’est aussi engagé dans la recherche d’un vaccin contre le covid-19. Toutefois, aucune des deux entreprises n’a précisé si la nouvelle usine sera utilisée pour sa production.
Immunothérapie
Tesla met donc à disposition les locaux de sa filiale Grohmann. Le constructeur automobile avait repris la firme d’ingénierie en 2017. Musk avait qualifié cette transaction – dont on ne connait toujours pas le montant – de ‘la première acquisition importante de notre histoire’.
CureVac, détenue à 23% par le gouvernement allemand, est engagée dans la production de vaccins contre des maladies infectieuses et de médicaments, principalement contre le cancer. La firme se sert de l’immunothérapie, une technique qui a pour but d’apprendre aux bonnes cellules à attaquer les mauvaises. Un vaccin contre le covid-19 est testé depuis un mois sur des humains, mais les résultats ne sont pas encore connus.
‘Trop de faux négatifs’
Cette annonce semble tomber de nulle part tandis qu’Elon Musk ne cesse de tweeter que l’augmentation du nombre de cas aux États-Unis est uniquement due à des tests défectueux. ‘Il y a trop de faux positifs’, écrit-il. ‘C’est pourquoi le nombre de tests positifs continue d’augmenter alors que le nombre d’hospitalisations et de décès diminue.’
Musk ne semble pas beaucoup croire à la pandémie de covid-19. En mars, il a affirmé sur Twitter que la panique autour du coronavirus était ‘stupide’ et a rouvert son usine en Californie, deux mois après la fermeture décidée par le gouverneur de l’État. Sans surprise, un certain nombre de travailleurs a été infecté par le virus.