3 millions de masques FFP2 réceptionnés vendredi dernier ont été déclarés inutilisables. ‘Ils n’offrent pas une protection suffisante’, explique le ministre chargé de la task force sur les masques, Philippe De Backer (Open Vld).
Ce type de masque FFP2 est le plus efficace pour protéger le personnel soignant en première ligne. Mais la Belgique, comme la plupart des pays touchés par le coronavirus, en manque cruellement.
Une commande en contenant 3 millions a été réceptionnée ce vendredi. Mais après une rapide inspection, les experts ont vite remarqué qu’ils ne possédaient pas le marquage CE. Ce symbole prouve que les masques sont conformes aux exigences de l’Europe. Le fournisseur chinois a tenté de prouver que les masques respectaient bien les normes des FFP2, sans succès.
‘Ils sont inacceptables en termes de qualité et n’offrent pas une protection suffisante’, a déclaré le ministre De Backer devant le Parlement dans des propos repris par Belga. ‘C’est un énorme revers’, a-t-il ajouté alors que la Belgique connait depuis plusieurs semaines d’importants cafouillages dans la livraison de masques.
‘Dans la lutte quotidienne pour les équipements de protection, nous devons parfois faire face à de sérieux revers. Nous n’envoyons pas nos soignants sur le terrain avec des masques qui ne fonctionnent pas! Mais nous ne nous arrêterons pas là: des mesures juridiques ont été prises!’ a déclaré le ministre sur son Twitter. Il a indiqué par la suite que la task force poursuivait ses recherches sur les marchés internationaux.
Un problème européen
La Belgique n’est pas le premier pays à connaitre des problèmes de certificats. La Fédération européenne de sécurité qui s’occupe des équipements de protection a vu une augmentation spectaculaire du nombre de certificats falsifiés ou frauduleux.
Selon le secrétaire général de la fédération, Henk Vanhoutte, le nombre d’usines de masques en Chine a doublé depuis le début de l’année. Comme il l’explique au journal néerlandais Volkrans, certaines sociétés ne connaissent pas la législation européenne. Ils se font avoir par de faux spécialistes qui leur promettent de s’occuper des attestations. D’autres savent pertinemment qu’elles ne sont pas dans la légalité, mais tentent tout de même de profiter de la crise pour écouler leur stock non conforme.