Principaux renseignements
- Levi Strauss a dépassé les attentes en matière de bénéfices en recourant à des augmentations de prix stratégiques pour certains produits et en développant les ventes directes aux consommateurs.
- L’entreprise a revu à la hausse ses perspectives pour l’ensemble de l’année en raison de la forte demande pour ses produits, malgré l’incertitude macroéconomique persistante.
- Levi Strauss se diversifie au-delà du denim, les vêtements autres que le denim représentant désormais près de 40 pour cent de ses activités.
Levi Strauss a dépassé les attentes de Wall Street en matière de bénéfices, malgré l’augmentation des coûts due aux droits de douane. L’entreprise y est parvenue grâce à des ajustements de prix stratégiques et à une réorientation vers la vente directe aux consommateurs plutôt que vers les grossistes.
Augmentation des ventes Levi Strauss aux particuliers
Au cours du troisième trimestre fiscal, Levi Strauss a vu sa marge brute passer à 61,7 pour cent, une amélioration par rapport aux 60,6 pour cent de l’année précédente et dépassant les prévisions des analystes. La PDG Michelle Gass a expliqué que l’entreprise avait procédé à des augmentations de prix ciblées pour certains de ses jeans et vêtements, et qu’elle prévoyait d’autres augmentations aux États-Unis et sur d’autres marchés l’année prochaine.
Si les hausses de prix contribuent à l’amélioration des marges, Levi Strauss bénéficie également de la réduction des rabais et de l’augmentation des ventes par l’intermédiaire de son propre site web et de ses magasins, qui offrent des marges bénéficiaires plus élevées que les canaux de vente en gros. Le directeur financier Harmit Singh a souligné la forte demande pour les produits Levi’s, notant que la majeure partie de la croissance du chiffre d’affaires est due à des facteurs autres que les augmentations de prix.
Des résultats positifs en dépit de l’incertitude
La performance positive de Levi Strauss a conduit l’entreprise à revoir à la hausse ses perspectives pour l’ensemble de l’année. Elle reste toutefois prudente en raison de l’incertitude macroéconomique persistante. L’entreprise a dépassé les attentes de Wall Street en termes de bénéfices par action et de chiffre d’affaires pour le trimestre. Malgré cela, les actions de Levi Strauss ont connu une baisse dans les échanges prolongés.
Levi Strauss a déclaré un bénéfice net de 218 millions de dollars (188 millions d’euros), soit 55 cents par action, pour le trimestre se terminant le 31 août. Le bénéfice ajusté, hors dépenses exceptionnelles, s’est élevé à 34 cents par action. Le chiffre d’affaires a atteint 1,54 milliard de dollars (1,33 milliard de dollars), soit une augmentation de 7 pour cent par rapport à l’année précédente.
Croissance prévue du chiffre d’affaires de 3 pour cent
La société prévoit désormais une croissance des ventes de 3 pour cent pour l’ensemble de l’année, ce qui dépasse les prévisions initiales et les attentes des analystes. Ces derniers s’attendent également à ce que le bénéfice ajusté par action se situe dans une fourchette de 1,27 à 1,32 dollar. Levi Strauss prévoit une marge d’exploitation comprise entre 11,4 pour cent et 11,6 pour cent, ce qui correspond aux attentes du marché. La marge brute devrait augmenter d’un point de pourcentage, revenant ainsi aux perspectives initiales communiquées plus tôt dans l’année avant la prise en compte de l’impact des tarifs douaniers.
Sous la direction de Michelle Gass, Levi Strauss s’est attaché à développer les ventes directes, à se diversifier au-delà des jeans et à attirer une clientèle féminine plus nombreuse. Ces stratégies ont contribué à la croissance du chiffre d’affaires et des bénéfices. Le chiffre d’affaires des ventes directes aux consommateurs a augmenté de 11 pour cent au cours du trimestre, principalement grâce aux bonnes performances du marché américain. Les ventes de vêtements pour femmes ont également augmenté de 9 pour cent.
Élargissement de la gamme de produits
Bien que Levi Strauss continue de bénéficier de la popularité du denim, la société élargit activement son offre de produits au-delà des jeans afin d’atténuer les risques liés à l’évolution des tendances de la mode. Les hauts et autres vêtements non denim représentent désormais près de 40 pour cent de son activité, et cette catégorie a connu une croissance de 9 pour cent au cours du trimestre.
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