Principaux renseignements
- Une nouvelle espèce d’araignée a été découverte à Sydney : l’araignée à toile-entonnoir se compose non pas d’une, mais de trois espèces différentes.
- Ces espèces sont Atrax robustus, Atrax montanuset et Atrax christenseni, cette dernière étant la plus grande et la plus venimeuse.
- Les recherches ont révélé des différences physiques importantes entre ces espèces, notamment au niveau de la répartition géographique.
L’araignée à toile d’entonnoir de Sydney : Une espèce aux multiples facettes
L’Australie est réputée pour sa faune venimeuse, notamment ses araignées. L’araignée à toile en entonnoir de Sydney, Atrax robustus, contribue largement à cette réputation en raison de son venin puissant et de sa nature mortelle. Cependant, des recherches récentes ont révélé une vérité surprenante : cette espèce apparemment unique est en fait composée de trois types distincts.
Histoire et caractéristiques
Initialement identifiée en 1877 par l’arachnologue Octavius Pickard-Cambridge, l’araignée Sydney funnel-web a été responsable de plus d’une douzaine de décès. Son venin, en particulier chez les mâles, est considéré comme l’un des plus mortels au monde. Les araignées mâles font preuve d’une plus grande agressivité et sont connues pour s’aventurer dans des zones ouvertes après la pluie. Ils attaquent souvent à plusieurs reprises, infligeant de multiples morsures.
Venin neurotoxique et symptômes
Un composant neurotoxique du venin de l’entonnoir de Sydney, appelé atracotoxine delta (D-atracotoxine), provoque des symptômes graves dans l’heure qui suit la morsure. Ceux-ci comprennent des difficultés respiratoires, une pression sanguine erratique, des spasmes musculaires, des vomissements et des nausées. D’autres symptômes comprennent des larmoiements excessifs, de la transpiration et de la salivation.
Développement d’antivenins et découverte de nouvelles espèces
Heureusement, un antivenin mis au point en 1981 a permis d’éviter efficacement tout nouveau décès dû aux piqûres de la toile d’entonnoir de Sydney. Sa production repose sur les araignées captives du parc australien des reptiles, où les chercheurs extraient soigneusement le venin. Un don, début 2024, d’une araignée particulièrement grande nommée « Hercules » a conduit à cette découverte surprenante. Mesurant 7,9 centimètres d’une patte à l’autre, on a d’abord pensé qu’il s’agissait de la plus grande toile d’entonnoir de Sydney jamais enregistrée.
Étude approfondie et conclusion
Une étude complète impliquant des chercheurs de l’Australian Museum, de l’Université Flinders et de l’Institut Leibniz en Allemagne a analysé des spécimens, y compris l’holotype original utilisé pour définir l’espèce en 1877. Des mesures ont été prises sur diverses parties de l’araignée, ainsi qu’une analyse génétique de 57 spécimens. Ces analyses ont révélé l’existence de trois groupes distincts, correspondant aux répartitions géographiques et aux différences physiques observées.
Implications pour la conservation
Ainsi, l’espèce unique s’est révélée être trois espèces distinctes. Elles ont divergé les unes des autres à la fin du Miocène, il y a entre 13 et 2 millions d’années. Le type le plus commun conservera le nom d’*Atrax robustus*. Une deuxième variété habitant les régions montagneuses est désormais officiellement *Atrax montanus*. L’espèce la plus grande et la plus venimeuse est nommée *Atrax christenseni*, affectueusement surnommée « Big Boys » par les chercheurs.
Efforts de conservation
Ces « Big Boys » sont géographiquement limités à une zone entourant Newcastle, et construisent des toiles d’entonnoir plus dissimulées que leurs parents plus petits. Ceci, ainsi que leur distribution restreinte, peut expliquer pourquoi ils sont restés non identifiés comme une espèce unique jusqu’à présent.
Orientations et préoccupations futures
Cette découverte a des implications significatives au-delà du domaine de l’arachnologie. La compréhension de ces trois espèces distinctes sera cruciale pour la mise au point d’antivenins améliorés et pour prédire avec précision la gravité des morsures. Cependant, leur taille inhabituelle et leur proximité avec une zone urbaine soulèvent des inquiétudes quant à leur exploitation potentielle. Pour protéger ces créatures fascinantes, les chercheurs réclament des mesures de conservation afin de préserver leur avenir.
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