2024 officiellement l’année la plus humide en Belgique depuis le début des mesures à Uccle


Principaux renseignements

  • 2024 sera l’année la plus humide jamais enregistrée, avec un total de précipitations proche du record absolu de 1088,5 mm.
  • Les totaux de précipitations élevés en 2024 sont dus à des jours de pluie intense plutôt qu’à un nombre élevé de jours de pluie dans l’ensemble.
  • Malgré le nombre réduit de jours de pluie, les tempêtes intenses de 2024 contribuent à cette année record et peuvent être influencées par le changement climatique.

Cette année sera la plus humide jamais mesurée à Uccle depuis le début des relevés. Le maintien de précipitations élevées permettra de battre le record absolu de précipitations pour la région, établi en 2001 avec un total de 1088,5 mm.

Totaux de précipitations élevés et jours de pluie intense

L’histoire d’Uccle montre plusieurs années avec des totaux de précipitations et des jours de précipitations exceptionnellement élevés. L’année 2001 arrive en tête avec 1088,5 mm, mais l’année 2024 la dépassera. Il est intéressant de noter qu’il y a eu plus de jours de précipitations intenses (plus de 20 mm) en 2024 qu’en 2001, bien que le total des précipitations jusqu’au mardi 26 novembre inclus ait été juste inférieur au total de 2001. Cela met en évidence l’impact significatif des périodes concentrées de pluies intenses sur le total annuel.

Moins de jours de pluie mais des tempêtes intenses

Si l’année 2024 bat des records en termes de précipitations totales, elle se distingue par un nombre de jours de pluie moins important que d’autres années aux totaux élevés. Même s’il pleuvait tous les jours jusqu’à la fin de l’année, le nombre total de jours de pluie resterait inférieur au record établi en 1974. Cela montre que ce n’est pas seulement la fréquence des précipitations, mais plutôt l’intensité de ces tempêtes de pluie qui est à l’origine de cette année record.

Changement climatique et précipitations extrêmes

Les caractéristiques météorologiques d’une année donnée peuvent fluctuer considérablement. Alors que 2024 a été incroyablement humide, 2022, par exemple, a été notablement sèche. Cette variabilité est largement influencée par les conditions météorologiques des mois d’été. À l’avenir, le changement climatique devrait entraîner une augmentation des précipitations hivernales et une diminution potentielle des précipitations estivales. Toutefois, les événements pluvieux extrêmes devraient devenir plus fréquents au cours des deux saisons.

Phénomènes météorologiques européens

En Europe, l’année 2024 a été marquée par des précipitations extrêmes sans précédent. Parmi les événements notables, on peut citer la tempête Boris qui a sévèrement touché l’Europe occidentale et centrale à la mi-septembre et le phénomène météorologique DANA qui a frappé Valence à la fin du mois d’octobre. La Belgique a également été confrontée à de tels extrêmes il y a peu : les inondations dévastatrices dans la région de Liège en juillet 2021, dues à de fortes précipitations.

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