L’appel d’offres entourant le stockage et la distribution de vaccins durant la crise sanitaire continue de faire des vagues. Le ministre de la Santé peut s’attendre à une nouvelle séance chahutée, ce jeudi, en séance plénière.
- Cet appel d’offres qui a vu Movianto subtiliser le marché public à Medista s’accompagne d’une longue polémique qui colle aux basques du ministre. Car la société belge s’est rendue coupable d’espionnage en tentant de prouver, images à l’appui, que la fonctionnaire en charge du dossier avait privilégié la multinationale française.
- Cette même fonctionnaire a reçu une lettre de menaces le 4 octobre dernier de la part de Medista, lui intimant de démissionner. Une énorme pression était donc exercée sur la fonctionnaire.
- Il apparait, après la commission tendue de mardi, que le chef cabinet de Frank Vandenbroucke était au courant de cette lettre bien avant le ministre, et donc des rumeurs d’espionnage. Car le 10 novembre, cette fonctionnaire en a informé le chef du cabinet. Or le ministre n’a été mis au courant que le 7 décembre, lorsque les premiers éléments de cette affaire ont paru dans la presse.
- C’est au mieux de la négligence. « Vous n’allez pas me faire croire qu’un ministre ne parle pas avec son chef de cabinet ? », a réagi Kathleen Depoorter (N-VA), en commission. La députée soupçonne depuis longtemps le ministre de la Santé de retenir des informations.
- Frank Vandenbroucke peut donc s’attendre à une nouvelle salve de questions, ce jeudi, à la Chambre. Mardi, les députés sont sortis frustrés d’une séance lors de laquelle le ministre s’est braqué, ne voulant plus donner aucun élément avant les résultats d’un audit interne. Un audit que les députés de l’opposition jugent déjà partial.
