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120 patients étrangers ont choisi l’euthanasie en Belgique


Principaux renseignements

  • 120 patients étrangers provenant de l’extérieur de la Belgique ont choisi l’euthanasie dans le pays entre mars et décembre 2024.
  • Au total, 106 de ces patients étrangers, soit 88,3 pour cent, étaient des citoyens français.
  • L’euthanasie est actuellement illégale en France, tandis que la Belgique l’autorise depuis 2002 dans le cadre de directives strictes.

De mars à décembre 2024, 120 patients résidant hors de Belgique ont choisi l’euthanasie dans le pays. Ce premier ensemble de données complet concerne les patients étrangers demandant l’euthanasie en Belgique depuis la levée des règles d’anonymat pour les documents d’enregistrement en mars 2024. Avant ce changement, le formulaire d’enregistrement ne demandait pas d’informations visibles sur la résidence des patients. C’est ce qu’écrit Belga.

La majorité de ces patients étrangers, 106 au total, soit 88,3 pour cent, étaient des citoyens français. Cet afflux peut être attribué au fait que l’euthanasie est actuellement illégale en France, alors que la Belgique l’autorise depuis 2002 dans le cadre de directives strictes. En outre, six ressortissants belges résidant à l’étranger dans des pays tels que la France, les Pays-Bas, le Portugal, l’Allemagne, l’Italie et les États-Unis ont également bénéficié d’une euthanasie en Belgique au cours de cette période.

Augmentation progressive observée

Bien qu’il s’agisse des premières statistiques complètes disponibles, les experts ont observé une augmentation progressive du nombre de patients étrangers demandant l’euthanasie en Belgique. Wim Distelmans, professeur de médecine palliative et président de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE), souligne cette tendance. La majorité des patients étrangers qui ont subi une euthanasie en Belgique souffraient de troubles neurologiques, de tumeurs ou d’une combinaison de maladies chroniques et incurables.

3.991 personnes en Belgique en 2024

Globalement, le nombre de personnes optant pour l’euthanasie en Belgique est en augmentation. En 2024, 3 991 cas ont été recensés, représentant une augmentation de près de 17 % par rapport à l’année précédente. Les données de l’office statistique Statbel indiquent que l’euthanasie représentait 3,6 pour cent du total des décès en 2024, contre 3,1 pour cent en 2023.

Le cancer était la raison la plus fréquente de l’euthanasie, suivi de diverses maladies chroniques et incurables, de maladies neurologiques graves, de maladies respiratoires et de maladies cardiovasculaires. L’euthanasie pour des affections psychiatriques et des troubles cognitifs reste relativement rare.

Augmentation des procédures d’euthanasie pour les personnes non atteintes de maladies terminales

Une grande majorité des patients (75 pour cent) faisaient face à une mort imminente. On constate une augmentation notable des procédures d’euthanasie pour les personnes qui ne sont pas en phase terminale, en particulier celles souffrant de plusieurs maladies chroniques. La grande majorité des patients ont souffert à la fois physiquement et psychologiquement.

Le nombre de patients néerlandophones a augmenté de 25 pour cent, représentant plus des trois quarts des cas (3 042). La majorité des patients étaient âgés de plus de 70 ans, et 43 pour cent d’entre eux avaient 80 ans ou plus. L’euthanasie chez les personnes de moins de 40 ans reste rare, avec 50 cas enregistrés dans cette tranche d’âge. Un seul cas concerne un mineur, ce qui porte à six le nombre total de cas enregistrés impliquant des mineurs depuis l’élargissement de la loi en 2014.

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