1 travailleur belge sur 3 ne fait pas confiance à son employeur

La confiance entre les employés et les employeurs belges est mise à rude épreuve. La nouvelle édition de l’enquête annuelle Talent Trends Survey du spécialiste du recrutement Michael Page révèle qu’un travailleur belge sur trois ne fait pas entièrement confiance à son employeur. Cette méfiance concerne la prise de décisions qui bénéficient à la fois aux intérêts de l’entreprise et au bien-être des travailleurs.


Principaux renseignements

  • 31 pour cent des travailleurs belges ne font pas confiance à leur employeur.
  • Près de la moitié des salariés pensent que leur employeur ne communique pas honnêtement sur les salaires.
  • Non seulement les travailleurs demandent plus d’ouverture sur leurs salaires. Mais les appels à la transparence se multiplient également dans d’autres domaines. Ainsi, 42 pour cent des personnes interrogées estiment que leurs commentaires ne sont pas suffisamment pris en compte.

Dans l’actualité : 31 pour cent des travailleurs belges ne font pas confiance à leur employeur.

  • L’enquête menée par Michael Page auprès de 1.970 Belges montre que la transparence des salaires reste un sujet épineux. Seuls 48 pour cent des travailleurs belges pensent que leur employeur communique honnêtement sur les salaires.
    • Dans le même temps, 42 pour cent des femmes et 27 pour cent des hommes indiquent qu’ils soupçonnent l’existence d’un écart de rémunération au sein de leur organisation.
    • « Cette perception pèse d’autant plus lourd que la directive européenne sur la transparence des salaires approche. Mais indépendamment de cela, la tendance est claire », déclare Grégory Renardy, managing director chez Michael Page Belgique & Luxembourg. « Les employés ne supportent plus les promesses en l’air et attendent de la transparence tant sur leur salaire que sur les possibilités d’avancement. J’en suis moi-même un fervent défenseur. Pour ma part, j’accrocherais même les salaires de tous les postes sur une feuille accrochée au mur de la cuisine ».
  • Les salariés ne demandent pas seulement plus d’ouverture sur leur rémunération. Mais les appels à la transparence se multiplient également dans d’autres domaines. Par exemple, 42 pour cent des personnes interrogées estiment que leur retour d’information n’est pas suffisamment pris en compte. On leur dit rarement ce qu’il advient de leur contribution, ce qui signifie que même les initiatives bien intentionnées restent souvent dans l’ombre.
  • De même, 37 pour cent déclarent que les défis internes de l’entreprise ne sont pas suffisamment partagés. Sans ce contexte, il est plus difficile pour les employés de comprendre les décisions ou de se sentir impliqués dans la direction de l’entreprise.
    • « Cela n’indique pas nécessairement une mauvaise volonté. Mais plutôt une culture d’entreprise dans laquelle la vulnérabilité est encore trop perçue comme un risque », souligne le rapport.
  • En outre, 34 pour cent des travailleurs déclarent ne pas avoir d’informations sur la situation financière de leur employeur.

Le travail hybride perd de sa popularité

À noter également : L’enquête de Michael Page montre également que les employés sont de nouveau plus enclins à être présents au bureau.

  • Aujourd’hui, 58 pour cent des travailleurs belges travaillent encore partiellement à domicile, contre 63 pour cent il y a un an.
  • Certaines entreprises préconisent une plus grande présence dans les bureaux. Par exemple pour renforcer la coopération et l’esprit d’équipe. « La confiance aveugle post-COVID est terminée : ceux qui ont misé sur la flexibilité sans accords clairs en paient le prix aujourd’hui. Les entreprises réalisent qu’elles doivent rétablir des cadres clairs pour protéger les performances, la culture et l’engagement. Elles doivent le faire sans revenir à l’ère rigide de l’avant-COVID », déclare Renardy.

Conclusion : si les chiffres dressent un tableau critique, Michael Page y voit également de nombreuses opportunités. Les entreprises qui investissent dans une communication claire, des politiques salariales équitables et un modèle de travail flexible et réfléchi peuvent non seulement restaurer la confiance, mais aussi la renforcer.

  • « La confiance n’est pas non plus une histoire de tout ou rien », conclut Renardy. « Elle se développe par petites étapes, en écoutant, en expliquant et en impliquant activement les employés. Nous constatons chaque jour que les organisations qui y parviennent sont plus fortes dans la compétition pour les talents.

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