Yvan Verougstraete, nouveau président du parti : « On me demande souvent ce que représentent Les Engagés »

Avec Yvan Verougstraete, Les Engagés se sont dotés d’un nouveau président de parti. Sa tâche est de poursuivre la bonne ligne des dernières élections. Cependant, la tâche est loin d’être facile pour quelqu’un qui n’est en politique que depuis trois ans.


Principaux renseignements

  • Yvan Verougstraete a quitté le monde des affaires pour la politique il y a trois ans.
  • Au début du mois, il a succédé à Maxime Prévot à la présidence des Engagés.
  • À ce titre, il entend continuer à se battre pour ses valeurs dans les années à venir afin que son parti puisse continuer à peser sur la gouvernance.

Yvan Verougstraete a été élu au début du mois – en tant que seul candidat – nouveau président des Engagés. Il succède ainsi à Maxime Prévot, qui s’est récemment vu confier le poste de ministre des affaires étrangères.

C’est ce même Prévot qui a amené Verougstraete aux Engagés il y a quelques années. Il souhaitait en effet aider le cdH en crise à se redresser avec l’aide du meilleur entrepreneur – en tant que fondateur et PDG de Medi-Market.

Intérêt général

Avec succès, puisque Les Engagés ont obtenu un très bon résultat le 9 juin 2024 et sont depuis lors au pouvoir tant en Wallonie qu’au niveau fédéral. C’est maintenant à Yvan Verougstraete de continuer sur cette lancée. « On me demande souvent ce que représentent Les Engagés. Pour moi, c’est avant tout travailler pour le bien commun », explique-t-il à propos de son parti dans un entretien avec De Standaard.

M. Verougstraete cite en exemple la réforme des pensions en Arizona. « Au cours des cinq prochaines années, 14 milliards d’euros supplémentaires seront nécessaires. Quatorze milliards ! Cela nécessitera un effort de la part de tous », ajoute-t-il. « Récemment, quelqu’un m’a dit que je ferais mieux de m’y prendre autrement. Sinon, tout le monde t’en voudra bientôt, Yvan. Tu ferais mieux d’épargner certains groupes et de montrer que tu es leur plus grand défenseur’. Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Si vous voulez être juste, vous devez inclure tout le monde, et donc blesser un peu tout le monde. Du point de vue du marketing politique, ce n’est pas la meilleure position, j’en suis conscient.

Dix ans de politique

Alors que le monde de l’entreprise est encore frais dans son esprit, Verougstraete s’adapte encore souvent à la politique. « Lorsque, en tant que chef d’entreprise, vous devez vous présenter devant le conseil d’administration avec un budget qui n’est pas correct, vous n’êtes vraiment pas à l’aise. Je suis étonné que le public n’en fasse pas plus de cas. Selon moi, le contrôle budgétaire doit être beaucoup plus précis. Car il ne s’agit pas de l’argent du gouvernement, mais de l’argent de tous les Belges », explique-t-il.

Pour Yvan Verougstraete, le temps de la politique est donc limité. « Dix ans maximum. C’est ce que j’ai toujours pensé. J’aime les nouveaux défis et dans une telle période, on peut donner le meilleur de soi-même. (…) Sinon, on commence à plafonner », conclut-il.