Le fabricant chinois de smartphones Xiaomi a porté plainte contre les départements américains de la Défense et du Trésor après avoir été placé sur liste noire par les Etats-Unis au début de ce mois. L’entreprise qualifie d’ailleurs cette liste noire d’inconstitutionnelle et souhaite qu’un juge revienne sur cette décision. Il ressort en outre de la requête que le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et la secrétaire au Trésor Janet Yellen sont poursuivis.
Selon Xiaomi, la décision entraîne ‘un préjudice imminent, grave et irréparable si la désignation reste en vigueur et que les restrictions prennent effet’, selon les documents du tribunal de Columbia.
La société d’électronique réaffirme ne pas être détenue, contrôlée ou autrement affiliée au gouvernement ou à l’armée chinoise, ou à d’autres entités ayant un rapport quelconque avec l’industrie de la défense de la Chine.
Selon les États-Unis, Xiaomi, qui est considéré comme le troisième plus grand fabricant de smartphones au monde, a des liens avec l’armée chinoise. La liste noire oblige les investisseurs américains à renoncer à leurs participations dans cette société.
Trump et sa liste noire
Sous le président Donald Trump, les États-Unis ont adopté une position ferme à l’égard des entreprises asiatiques, invoquant des raisons de sécurité nationale. Le fabricant de smartphones Huawei et celui de puces SMIC avaient ainsi précédemment été placés sur la liste noire. En conséquence, les entreprises américaines ne pouvaient plus leur fournir de technologie, à moins d’y être explicitement autorisées.
La grande compagnie pétrolière chinoise CNOOC a également été mise sur liste noire. Cela est dû au conflit en mer de Chine méridionale, où, outre la Chine, de nombreux autres pays revendiquent des parties de la mer. Le CNOOC effectue des forages dans cette zone, ce qui, selon les Américains, équivaut à une ‘conduite imprudente et belligérante’.