Wikipédia poursuit le Royaume-Uni en justice à propos de la loi sur la sécurité en ligne


Principaux renseignements

  • La Fondation Wikimedia poursuit le Royaume-Uni au sujet des « règlements de catégorisation » de la loi sur la sécurité en ligne (Online Safety Act).
  • Le respect de ces règles mettrait en péril la vie privée et la sécurité des rédacteurs bénévoles de Wikipédia, les exposerait à des manipulations et détournerait les ressources de leur mission principale.
  • La contestation met en lumière la controverse entourant l’OSA, qui s’est heurtée à l’opposition de grandes entreprises technologiques et soulève des inquiétudes quant à son efficacité à lutter contre les contenus socialement préjudiciables.

La fondation Wikimedia, l’organisation à l’origine de Wikipédia, a lancé une action en justice contre la loi britannique sur la sécurité en ligne (OSA). Elle conteste en particulier les « Categorisation Regulations » qui, selon elle, soumettent injustement Wikipédia à des exigences rigoureuses destinées à l’origine aux sites web à haut risque.

La Wikimedia Foundation soutient que le respect de ces règles mettrait en péril la vie privée et la sécurité de ses rédacteurs bénévoles, exposerait Wikipédia à des manipulations et détournerait des ressources de sa mission principale. Elle craint que les obligations de vérification et de filtrage des utilisateurs imposées par la catégorie 1 ne perturbent le modèle d’édition collaborative de Wikipédia et ne permettent à des acteurs malveillants de diffuser des informations erronées.

Les préoccupations de la Wikimedia Foundation

Malgré des années de dialogue avec les régulateurs britanniques, la fondation affirme que ses préoccupations n’ont pas été prises en compte. Alors que les premières décisions de catégorisation sont attendues cet été, elle estime qu’une action en justice est nécessaire pour protéger l’intégrité de Wikipédia. Elle insiste sur le fait que cette contestation porte uniquement sur les règles générales de catégorisation, et non sur l’OSA dans son ensemble.

La Wikimedia Foundation qualifie l’OSA d’excessivement contraignante et rigide par rapport à la législation sur la sécurité en ligne d’autres pays, qui exempte souvent les organisations à but non lucratif ou les projets éducatifs. Elle la qualifie de loi « Frankenstein » en raison de sa longueur et de sa complexité.

Controverse autour de la loi sur la sécurité en ligne

Cette contestation met en lumière la controverse actuelle autour de la LSE, qui s’est heurtée à l’opposition de grandes entreprises technologiques. Alors que WhatsApp et Signal ont menacé de se retirer du Royaume-Uni plutôt que de se conformer à certaines dispositions, la loi est désormais en vigueur. L’Ofcom a déjà ouvert des enquêtes en vertu de l’OSA, démontrant ainsi son pouvoir d’exécution.

Malgré les critiques concernant son efficacité à lutter contre les contenus socialement préjudiciables, le gouvernement reste déterminé à mettre en œuvre l’OSA, notamment en imposant des exigences strictes en matière de vérification de l’âge pour les sites web pornographiques d’ici à juillet 2025.

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