Dans l’actu : Meta fait un pas de plus vers le paiement électronique.

• La Banque centrale du Brésil vient d’approuver WhatsApp Pay pour les petites et moyennes entreprises.
• Concrètement, les utilisateurs WhatsApp pourront payer les commerçants via leur application de messagerie, comme ils le font actuellement avec le système de pair-à-pair.
• En effet, le Brésil et l’Inde, les deux plus grands marchés de WhatsApp dans le monde, servent de zones de test pour Meta. Depuis 2021, les Brésiliens et les Indiens peuvent s’échanger de l’argent comme ils échangeraient une photo ou une vidéo. La transaction se fait directement de banque à banque de manière sécurisée.
• Désormais, le paiement électronique s’ouvre aux entreprises. « Bientôt, les utilisateurs de WhatsApp pourront payer des produits et des services directement dans une conversation avec des cartes de débit et de crédit Mastercard et Visa », a déclaré Guilherme Horn, responsable de WhatsApp Amérique latine, dans un post Linkedin.

L’enjeu : une autre source de revenus pour Meta.

• Contrairement aux autres GAFAM, Meta ne vend rien d’autre que ses utilisateurs, via la publicité en ligne : pas de logiciel, pas d’iPhone, pas de système d’exploitation ou de services clouds, et encore moins de marchandises. À ce sujet, nous vous conseillons la lecture de cet article édifiant.
• Le gros souci de Meta, c’est que sa domination avec Google touche à sa fin. Les deux géants monopolisent encore près de 50% du marché publicitaire aux États-Unis. Mais Meta doit faire face à une concurrence accrue. Pensez simplement à TikTok, qui a un taux d’impression (likes et commentaires) nettement supérieur à tous les autres réseaux sociaux.

• En outre, Meta a dû faire face à un mauvais coup de la part d’Apple, qui a changé sa politique de confidentialité. La capacité de collectes de données de Meta a fortement diminué. L’entreprise estime que la décision d’Apple lui a coûté 10 milliards de dollars rien que l’année dernière.
• Dans cette guerre de la publicité, c’est clairement Amazon qui en profite. La plateforme e-commerce espère capturer 12,7% des revenus publicitaires aux États-Unis, contre 17,9% pour Meta, selon les prévisions. L’écart se réduit.
• Meta doit donc trouver d’autres sources de revenus, et vu que son métavers est encore très loin d’être opérationnel, Meta se tourne vers le paiement électronique. Parce que pour chaque transaction perçue, les entreprises devront payer des frais.

Pas encore de date de lancement annoncée, mais Mark Zuckerberg s’est dit « impatient de lancer ce projet prochainement ».