La ville allemande de Cottbus, dans l’Etat de Brandebourg, va interdire temporairement l’arrivée de de nouveaux migrants sur son territoire afin d’endiguer la hausse d’incidents violents récents, a annoncé le ministre de l’Intérieur de l’Etat de Brandebourg, Karl-Heinz Schröter.Depuis le début de l’année, Cottbus est le théâtre de violences entre réfugiés et extrémistes de droite. Récemment, deux adolescents syriens ont été arrêtés dans la région car ils avaient blessé un jeune allemand au visage avec un couteau.Depuis 2015, Cottbus, une petite ville universitaire d’un peu plus de 100.000 habitants, a accueilli environ 3.000 demandeurs d’asile. Cette ville est située dans l’ancienne Allemagne de l’Est, non loin de la frontière avec la Pologne. La population locale vit dans des conditions économiques difficiles. Dernièrement, l’afflux considérable de réfugiés a provoqué une hausse du sentiment anti-immigrés parmi les habitants.Extrémistes de droiteCottbus abrite également l’un des bastions les plus importants de l’extrême-droite allemande. L’année dernière, les autorités ont recensé la présence de 145 radicaux de droite dans la ville.Le jour du Nouvel An, un groupe de néo-nazis aurait attaqué des réfugiés. Le weekend dernier, environ cent néo-nazis ont manifesté illégalement dans le centre de la ville. Récemment, trois demandeurs d’asile syriens, âgés de 14, 15 et 17 ans, ont attaqué un couple allemand dans un centre commercial de Cottbus. L’un des auteurs du vol et son père se sont vus ainsi refuser l’accès à la ville.Le ministre de l’Intérieur a fait savoir que l’interdiction de nouveaux réfugiés serait effective dans les prochains mois. La ville prendra également d’autres mesures de sécurité. La vidéo-surveillance sera renforcée dans le centre-ville. Les autorités déploieront davantage de policiers en uniforme et en civil et 10 nouveaux postes de travailleurs sociaux seront créés dans les écoles locales.Cottbus n’est pas la première ville allemande qui refuse d’accepter les demandeurs d’asile. L’année dernière, Salzgitter, Delmenhorst et Wilhelmshaven – trois villes de l’État de Basse-Saxe – ont également décidé de bloquer l’accès aux réfugiés.Les autorités municipales concernées ont indiqué qu’elles manquaient de capacités et de ressources suffisantes pour pouvoir intégrer correctement les nouveaux arrivants.
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