L’Echo l’a annoncé ce vendredi matin: un nouveau groupe de travail a été mis en place par la Première ministre pour lever le voile sur le port du masque. Simple recommandation ou obligation ? La décision sera prise lors du prochain Conseil de sécurité national, mercredi prochain.
Le port de masque obligatoire fait débat depuis le début de la crise sanitaire. Les indications sont souvent contradictoires.
Le SPF Santé publique a toujours indiqué que le port du masque était nécessaire pour le personnel de santé et les patients hospitalisés. Dans l’espace public, il était conseillé pour les personnes présentant des symptômes.
Les graphiques qui nous inondent chaque jour montrent pourtant qu’une politique de masques généralisée peut se montrer efficace, comme on peut le voir en Asie. Mais aucune étude à ce jour n’a d’avis définitif sur le port de masque face au covid-19, ce qui rend la question difficile à trancher.
Dans le même temps, le gouvernement ne pouvait émettre une obligation générale, dans la mesure où la Belgique ne dispose pas de stocks de masques pour tout le monde. D’autant plus pour une période de confinement si longue.
Enfin se pose la question du type de masques. On sait les masques de haute protection réservés au personnel de santé et aux patients. Va-t-on vers une obligation vers des masques faits maison, vers des masques chirurgicaux distribués ? Va-t-on vers une obligation ou une simple recommandation ?
C’est à toutes ces questions que le groupe de travail mis en place par la Première ministre devra répondre. Il est composé du Conseil supérieur de la santé, de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, de l’administration de la santé et du Comité scientifique coronavirus qui conseille le gouvernement (GEES).
Rapport lundi, annonce mercredi
Ils donneront une recommandation à l’institut Sciensano du SPF Santé publique lundi, rapporte Le Soir. Ce sera ensuite au Conseil national de sécurité, mené par la Première ministre, d’officialiser l’annonce, ce mercredi.
Plusieurs pays européens ont rendu obligatoire le port de masques chirurgicaux (qui permettent de filtrer en grande partie l’intérieur vers l’extérieur) : c’est le cas de l’Autriche, de la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie et le Grand-Duché du Luxembourg. Hier, la France l’a encouragé.
Quoi qu’il est décidé, le port du masque ne remplacera jamais les gestes barrières: c’est-à-dire la distance de 1,5 mètre à respecter, le lavage des mains et les sorties essentielles.