Vélos et trottinettes électriques partagés : plus de la moitié des Bruxellois veulent les voir disparaitre

Les rues bruxelloises seront-elles bientôt désertées par les vélos et trottinettes électriques partagés ? C’est possible. C’est en tout cas le souhait d’une bonne partie des Bruxellois.

L’actualité : 54 % des habitants de la capitale belge pensent que la mobilité électrique partagée devrait être supprimée.

  • À l’échelle de l’Europe, Bruxelles occupe la troisième place des villes où les habitants souhaitent le plus voir disparaitre des rues ce moyen de transport, après Londres et Paris.
  • C’est en tout cas ce qui ressort d’une enquête réalisée par Cyclomedia, leader international des systèmes de cartographie mobile.

Le détail : 64 % des Bruxelloises attribuent d’ailleurs l’augmentation du nombre d’accidents à ce type de transports. On comprend donc mieux pourquoi autant de personnes souhaitent leur disparition.

  • Attribution qui n’est pas totalement dénuée de sens puisqu’en 2022, « on a malheureusement dénombré quatre décès dus à des accidents impliquant des trottinettes et plus de 700 accidents corporels », indiquait Arnaud Verstraete, chef de groupe Groen, au Parlement bruxellois, en avril dernier.
  • Et les campagnes de sensibilisation de la Région pour une utilisation plus responsable et respectueuse des autres usagers des trottoirs et des routes ne semblent pas y changer grand-chose.
    • L’obligation de déposer son engin dans une zone de stationnement prévu à cet effet n’entrera en vigueur qu’en janvier 2024. Amende à la clé, en cas d’infraction.
  • Notons que ce sont les trottinettes en libre-service qui sont le plus souvent pointées du doigt, du fait que leurs utilisateurs les font rouler sur les trottoirs, à pleine vitesse, et les garent n’importe où.

Vers une interdiction pure et dure ? C’est une possibilité. Bruxelles pourrait en effet s’inspirer de Paris pour faire disparaitre ces engins considérés par beaucoup de nuisibles, avait déclaré la ministre de la Mobilité en mai dernier.

Sécurité routière : 6 habitants sur 10 déconseillent de vivre à Bruxelles

Mais le sentiment d’insécurité des Bruxellois sur la route ou le trottoir n’est pas exclusif aux appareils de mobilité partagés.

  • De manière générale, 6 Bruxellois sur 10 déconseillent de vivre à Bruxelles en raison de l’insécurité routière qu’il règne dans la ville.  
    • « Plus de la moitié des Bruxellois (55 %) ne se sentent pas en sécurité à vélo dans la ville », indique le rapport de Cyclomedia.
  • Et ils sont près de la moitié (47 %) à estimer que la ville ne prend pas suffisamment de mesures pour améliorer ce sentiment.
    • « Une meilleure délimitation entre les voies de voitures et les pistes cyclables serait néanmoins une solution efficace pour résoudre le problème », selon 54 % des sondés.
  • Les personnes interrogées pointent également du doigt l’état des routes et le manque d’éclairage public comme facteurs de leur sentiment d’insécurité routière.

Bruxelles n’est cependant pas la pire élève. D’autres grandes villes européennes font pire qu’elle, notamment Anvers en Belgique – 34 % des Anversois ne se sentent pas en sécurité sur la route, contre 31 % pour Bruxelles –, mais d’autres font aussi beaucoup mieux ; Namur notamment (28 %), mais aussi Londres (27 %) ou encore Oslo (13 %).

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