Selon une enquête de Securex, le leasing vélo intéresse de plus en plus les employeurs parmi les initiatives visant à encourager la mobilité douce. Les disparités régionales sont toutefois énormes.

Dans l’actu : les employeurs belges et le vélo.

• Ce mercredi, le prestataire de services RH Securex publie les résultats d’une enquête sur les mesures prises par les employeurs belges pour que leurs employés utilisent davantage le vélo pour se rendre au boulot.
• L’occasion de jeter un coup de projecteur sur le leasing… et sur les nettes différences qui séparent la Flandre de la Wallonie et de Bruxelles.

Les détails : les chiffres à retenir.

• Selon les dernières données publiées par le SPF Mobilité et Transports, 14,1% des travailleurs belges se rendent au travail à vélo. Par région, cela donne ceci :
  • 20,8% en Flandre.
  • 7,2% à Bruxelles.
  • 2,4% en Wallonie.
• Cela reste assez peu si l’on compare ce chiffre avec celui des employeurs qui disent mettre en place au moins une mesure encourageant l’usage du vélo : 71%. Et là aussi, les disparités régionales sont importantes :
  • 84,9% des employeurs flamands se sont engagés dans au moins une initiative.
  • 68,9% des employeurs bruxellois.
  • 48,2% des employeurs wallons.
• Parmi les mesures mises en œuvre, on retrouve, entre autres : l’octroi obligatoire d’une indemnité vélo demandée par leurs travailleurs, la mise à disposition de parkings à vélos, l’installation de bornes de recharge pour les vélos électriques ou encore la possibilité de louer des vélos (leasing).
• Plus de la moitié (53,3%) des employeurs belges envisagent de prendre des initiatives supplémentaires dans ce sens, mais Securex ne donne pas le détail par région.

Le leasing, du win-win ?

Zoom avant : le leasing, avantageux mais complexe.

• Dans son enquête, Securex s’attarde plus longuement sur le leasing vélo. Cette solution est proposée par 19,7% des employeurs belges, tandis que 24,9% de ceux qui ne s’y sont pas encore mis envisagent de le faire.
• Via cette mesure, l’employeur fournit un vélo pour une période, généralement de 36 mois. Pendant cette période, le travailleur paie un montant limité et, à la fin de la période de leasing, il a la possibilité d’acheter le vélo pour un montant résiduel avantageux, explique Securex.
• « C’est un signal clair de la part des employeurs », commente Joëlle Boutefeu, consultante senior en ressources humaines chez Securex. « Le leasing vélo est entièrement déductible des impôts pour l’employeur et peut renforcer l’attractivité d’une entreprise en période de pénurie de talents. Pour le travailleur, le leasing vélo est exonéré d’impôt et, s’il se rend régulièrement au travail et en revient à vélo, il peut également compter sur une belle indemnité vélo. De plus, l’utilisation accrue du vélo est bénéfique pour la santé et l’environnement. En bref : le leasing de vélos est un principe très attrayant pour toutes les parties. »
• Et pourtant, seuls 4,7% des employeurs wallons proposent le leasing vélo à leurs employés, contre 14,8% des bruxellois et… 30,1% des flamands. En partie parce que les démarches sont trop complexes et trop chronophages, disent-ils.
  • « De nombreuses parties et éléments sont impliqués : ​ la société de leasing, les éventuelles plateformes de gestion et les aspects juridiques, qu’il ne faut pas sous-estimer », note Joëlle Boutefeu. « En simplifiant le démarrage, on peut s’assurer que de nombreuses bonnes intentions se concrétisent, ce qui profite à la fois aux employeurs et aux travailleurs. »

En parallèle de ces lourdeurs administratives, les employeurs belges pointent du doigt le manque de sécurité des pistes cyclables menant à leur lieu de travail et la trop longue distance domicile-boulot comme autres freins à l’instauration de mesures pro-vélo.