Principaux renseignements
- Une base génétique commune pour la suralimentation a été identifiée chez les labradors et certains individus.
- Le gène DENND1B influence les signaux cérébraux responsables de la satiété, ce qui a un impact sur la régulation de l’appétit et la gestion du poids.
- Les personnes ayant une prédisposition génétique élevée à l’obésité sont confrontées à des défis importants pour maintenir un poids sain.
Des chercheurs de l’université de Cambridge ont découvert une base génétique commune à la suralimentation chez les labradors et chez certains individus. Leur étude, publiée dans Science, a identifié un gène spécifique, DENND1B, qui influence les signaux cérébraux responsables de la satiété.
Cette découverte éclaire les facteurs biologiques contribuant au risque d’obésité. Eleanor Raffan, chercheuse principale, a souligné l’importance de cette découverte, en insistant sur le fait qu’elle révèle un lien puissant entre la génétique et la régulation de l’appétit. Elle a souligné que « les propriétaires de chiens minces ne sont pas moralement supérieurs – et il en va de même pour les personnes minces ». Les personnes ayant une forte prédisposition génétique à l’obésité doivent mener une lutte acharnée contre la prise de poids et fournir des efforts considérables pour maintenir un poids sain. À l’inverse, les personnes présentant un risque génétique plus faible ont plus de facilité à gérer leur poids.
Les recherches à l’origine de la découverte
L’enquête de l’équipe de chercheurs a commencé par une analyse génétique de 250 Labrador Retrievers. Ils ont identifié DENND1B comme un gène fréquemment présent chez les chiens en surpoids. Une exploration plus poussée a révélé que le même gène était associé à une masse corporelle plus élevée chez l’homme, mettant en évidence un lien convaincant entre la biologie canine et humaine. Avant cette étude, aucun chercheur n’avait soupçonné un lien entre DENND1B et l’obésité.
Le Dr Raffan a expliqué que ce gène perturbe une voie cérébrale cruciale impliquée dans le contrôle de l’appétit, ce qui modifie effectivement la sensibilité d’un individu aux signaux de la faim et sa dépense énergétique. Cette recherche ouvre la voie au développement de nouveaux traitements de l’obésité. Cependant, elle souligne également les défis considérables auxquels sont confrontées les personnes présentant cette prédisposition génétique.
Implications de la recherche
Un autre chercheur de l’équipe, Alyce McClellan, a souligné l’importance de ces voies cérébrales fondamentales dans la régulation de l’appétit et du poids corporel. L’étude contribue à notre compréhension des mécanismes biologiques qui sous-tendent la suralimentation.
Cette découverte s’inscrit dans la lignée des progrès récents réalisés dans le domaine des médicaments amaigrissants tels qu’Ozempic, qui ciblent des voies biologiques similaires. Le Dr Raffan a précisé que si les résultats de l’étude se concentrent sur une voie différente de celles ciblées par les médicaments existants, les deux approches abordent la réalité biologique fondamentale : l’obésité n’est pas uniquement une question de volonté, mais une interaction complexe de prédispositions génétiques et de facteurs environnementaux.
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